@galodarsac
Etonnante et admirable façon de nous faire revivre les horreurs d'un passé pas si lointain que cela.
Vous avez magistralement tenu votre pari d'écrire cette pièce qui vous tenait à cœur. Impressionnante par sa longueur - équivalente au Cid ? - mais surtout par sa qualité.
L'impression détestable de l'idée du panier s'estompe heureusement assez rapidement pour nous laisser apprécier les personnages qui se succèdent.
Parmi beaucoup d'autres, votre dialogue de Lavoisier avec l'Abbé Hébert est remarquable, tant vous résumez avec talent le combat de la science contre les croyances religieuses, et ce dans des alexandrins fluides comme une brise de soir d'été. La facilité poétique avec laquelle vous décrivez ensuite les massacres de Vendée et tous les autres n'arrive pas à nous empêcher d'être horrifiés, de penser que c'est malheureusement le lot de toutes les révolutions, et que nous devrions y réfléchir à deux fois avant d'en refaire une!
La fin de l'ouvrage se trouve adoucie par la présence des deux poètes qui nous font retrouver un peu de sérénité.
Vous nous donnez une superbe leçon d'histoire très bien documentée, magnifiquement mise en forme par votre talent poétique et votre maîtrise totale de l'alexandrin.
Quel énorme travail, je peux l'imaginer,
De compter tant de pieds, choisir les bonne rimes,
Eviter les hiatus, la césure affiner,
Pourchasser l'e muet, trouver les mot sublimes
Qui diront au lecteur plongé dans son passé
L'existence en ces temps d'évènements tragiques,
De barbares sanglants qu'on ne peut effacer,
Mais aussi de héros aux âmes magnifiques.
Bien à vous.
Publié le 01 Juin 2023