Roman qui galope, écrit dans l'urgence, c'est indéniable. Les phrases sont tendues, courtes, arythmiques, comme les battements d'un coeur qui s'emballent, s'arrêtent, cherchent à repartir. La vie de Louis ne fut qu'un souffle. Il tombe en allant chercher un disque à la FNAC. Mais il n'y a pas de sots métiers, comme il n'y a pas de fausses morts. On pense à une session de jazz entre vieux potes, un boeuf solennel, où chaque musicien autodidacte, mais puriste, se donne à fond, ne triche pas. Rend hommage à un frère disparu trop tôt peut-être.Il y a des fausses notes parfois, des longueurs, c'est certain, mais le son est vrai, il vient du coeur. Malgré ses petites imperfections, j'ai aimé ta partition Laurentlesax. Et je te dis chapeau d'écrire comme cela, le soir, le week-end, après tes parcours routiniers de chauffeur d'autobus. Bien à toi !
Publié le 31 Mai 2016