Quel est celui qui, au rang des férus de lecture, ne connaît pas cette magie qui échappe des étagères de toute bibliothèque décemment fournie ? Ces rayons colorés devant lesquels vous passez, non sans éprouver quelque serrement de gorge, quelque chatouillis d’estomac, une goutte de sueur au front ! On irait croire que je suis ‘bibliophobique’. Loin de là ! Enfant, j’étais une fillette que l’on disait précoce. Farouche et débordante d’imagination, je peuplais mon monde d’histoires lues et d’histoires créées. Je les connaissais bien !, ces chuchotis des livres sur les étagères ! Grimoires fantastiques, portails ouverts sur d’autres mondes, qui suppliaient quand je passais : ‘lis-moi !’, ‘lis-moi !’. J’avais entre huit et dix ans. Mon expérience de la lecture était telle, déjà, que j’avais appris à résister à ces sirènes littéraires. Je savais comment les choses devaient arriver. Sur mille titres vous en effleurez neuf cents du regard, et un seul, (vous ne savez pas pourquoi), vous fait tressaillir, et vous stoppe là, béate, les jambes en coton, l’avenir entrouvert. Jane Eyre.
Entre ce livre et moi, ce fut le coup de foudre. Un enfant est capable des appropriations les plus souveraines : ce livre était à moi. Des inconnus avaient dit que j’étais trop jeune, trop immature pour comprendre un ouvrage de cette portée. Ils avaient tort ! J’ai dévoré ces pages avec le sentiment d’une urgence trépidante. J’étais éblouie. Mon âme était emprunte du mythe de la Belle et la Bête, je voyais tant de vérité à cette rencontre improbable entre deux êtres si différents que leurs cœurs rapprochaient, en dépit de toutes les apparences ! Quoi d’étonnant à ce que l’histoire, torturée, bouleversante, de Jane Eyre et de Edward Rochester, m’atteignît au plus profond…
Au moment de lire les dernières pages, j’éprouvai un désarroi terrible. Le livre à peine fini, je le recommençai. Il devint alors évident pour moi de lire et de relire Jane Eyre presque tous les week-ends. Je connaissais tous les mots de cette merveille du romantisme anglais, accueillie en best-seller dès sa première publication.
À l’époque, si l’on m’avait posé la question fatidique « qui est l’auteur du roman Jane Eyre ? », j’aurais été furieusement tentée de répondre : « moi. » ! En toute simplicité. Et pourtant, je me faisais un point d’honneur de connaître le nom de l’auteur chérie qui m’avait offert ce voyage au cœur d’une histoire palpitante. Quiconque a déjà lu ce livre se rappelle sans doute combien Jane est intimement curieuse des mystères ; quels attraits, presque terribles, ils éveillent chez elle. Je me sentais comme elle devant ce nom inscrit sur la couverture, ‘Charlotte Brontë’, qui sonnait si familier.
Internet commençait tout juste à se développer, à l’époque. Même au collège les ordinateurs étaient rares. Et je n’ai pas songé à faire une recherche à la bibliothèque. Je n’avais pas (encore) envie d’en savoir plus sur Charlotte Brontë. J’avais compris une chose très importante, et c’était Charlotte qui me l’avait appris. J’avais senti que son ouvrage était particulier ; qu’il contenait quelque chose de spécial. Alors, elle et moi, on partageait un secret. On ressemblait à deux sœurs qui chuchotent dans leur coin ; à deux meilleures amies qui oublient le monde sur un banc d’école. Ce que j’avais compris, c’est que Jane Eyre n’était pas seulement le fruit d’une imagination. J’étais persuadée que Charlotte se cachait derrière Jane. Charlotte Brontë vivait dans Jane Eyre, c’était ça le secret…
Quelques années ont passé. Et puis, un jour, au détour de je ne sais quelle péripétie, je me suis retrouvée en présence d’un rebondissement, dans toute cette juteuse histoire. Une de mes connaissances avait, en sa possession, un beau livre bleu marqué de traits d’or, qui portait un titre bien connu : Jane Eyre ! Seulement, quelque chose n’allait pas. Cet ouvrage était beaucoup plus épais que celui que je connaissais ! Avec un mélange de vertige, de stupeur, et d’étrange consternation, il m’a fallu gober la vérité. Le livre que je lisais et relisais depuis des années… n’était pas la version intégrale du texte de Charlotte Brontë ! Jamais je n’avais pensé à vérifier la chose, franchement ! Une fois passé le bref moment de révolte et d’indignation (tout cela ressemblait à une trahison), j’ai pris la seule décision qui s’imposait. Relire Jane Eyre ! Au final, qui peut avoir la chance de prétendre redécouvrir tout à fait un livre d’enfance ! J’ai tiré parti de cette opportunité. J’en ai profité pour retomber amoureuse de ce texte et du génie de son auteur, avec plus de fougue, et plus de bonheur encore. C’est ce rebondissement qui m’a décidée. Après m’être laissée flouer sur le texte, je ne voulais plus rien ignorer de ce qui pouvait se savoir sur Charlotte !
Cette fois-ci, j’ai mené des recherches. Et ce que j’ai découvert sur Charlotte Brontë a mis le comble à cette histoire d’amitié. La cerise sur le gâteau c’est que, si pendant des années j’avais été privée de l’intégralité des aventures de Jane, je ne m’étais pas trompée pour le reste. J’avais bien entendu le secret de Charlotte ; notre amitié n’était pas falsifiée ! C’était vrai. Charlotte se cachait derrière Jane. Elle habitait ses paroles et ses intentions. Devenue auteure à mon tour, je porte cette conviction qui m’anime. Un personnage de fiction que l’on apprend à aimer, qui, par ses choix, par sa personnalité, par ses réactions face aux épreuves et aux bonheurs, nous inspire, est toujours vivant quelque part. Plus ou moins volontairement, un auteur s’est glissé dans ces mots. Il a coulé un sourire dans telle phrase, une expérience vécue au creux de tel paragraphe, un encouragement dans telle fin. De sorte que nos amitiés littéraires ne soient pas imaginaires, mais bien réelles. Ce trésor de grand prix, c’est aussi grâce à Charlotte que je l’ai découvert.
Charlotte Brontë est une contemporaine de la reine Victoria.
Le dix-neuvième siècle a tout juste atteint le sixième de sa progression quand, le 21 Avril 1816, précédant de trois années la naissance de la future reine Victoria, Charlotte Brontë voit le jour à Thornton, dans le charmant comté d’Adams, province rurale du nord ouest de l’Angleterre. La famille Brontë est de condition modeste, menée de main de maître par Patrick, le père, un érudit révérend qui se montre présent, et fait bénéficier ses six enfants de sa grande culture.
La petite Charlotte n’a que cinq ans lorsque sa mère décède. Trois ans plus tard, souhaitant offrir à ses aînées une éducation respectable, Patrick Brontë les place en pension dans un établissement qui lui avait été recommandé. Il s’avère que l’école de Cowan Bridge est un triste lieu, que tous les lecteurs de Jane Eyre reconnaîtront en la pension Lowood. Tout ce qu’il y a d’absurde, de sinistre et de revêche dans l’éducation des enfants, et particulièrement des petites filles, à cette époque, se reflète dans la rigueur, dans l’extrême pauvreté, et dans la froideur dans lesquelles les petites Brontë et leurs camarades vont devoir se former. Les dégâts sont si importants que, malheureusement, en l’espace d’une année, les deux sœurs aînées de la famille vont décéder, emportées par la tuberculose. Patrick Brontë se hâte de rappeler Charlotte, -devenue l’aînée de ses enfants-, et sa sœur Emiliy, auprès de lui
Ces drames successifs vont rapprocher leurs survivants. Charlotte, Branwell, Emily et Anne partagent tout désormais, les peines comme les joies. Ils créent entre eux une association, et mettent en commun les trésors de leurs imaginations respectives pour nourrir la mythologie d’un monde qu’ils ont créé de toute pièce. Prétexte littéraire aux émulations les plus variées ! De cette époque riche restent des poèmes, des articles, des pièces de théâtre.
Devenue adulte, après un nouveau séjour en pensionnat, Charlotte peinera à trouver un équilibre entre sa soif dévorante d’écriture, et des ambitions difficiles à contenter pour une jeune femme en plein milieu des années 1800. Elle pense à fonder un pensionnat pour jeunes filles. Rendue à Bruxelles pour parfaire sa connaissance des langues, un évènement la déroute. Elle a vingt-six ans. L’école dans laquelle elle étudie est tenue par une certaine Mme Héger. Du mari de cette dernière, Constantin Héger, homme savant et charismatique, Charlotte va tomber éperdument amoureuse. Son âme, romantique au sens littéraire du terme, va connaître des transports qui se reconnaissent dans ceux de son héroïne Jane. Constantin Héger l’obsède tout bonnement. Cette passion est si dévorante que Charlotte se voit contrainte de retourner au Royaume-Uni. En dépit de ses efforts pour garder le contact avec celui qu’elle appelle, -au désarroi des féministes actuel(-les)-, ‘son maître’, la jeune femme verra s’amenuiser ses chances de jamais rien vivre aux côtés de Constantin Héger, qui prend la décision de rompre tout contact avec elle.
C’est après ces événements que Charlotte pense à la publication. Admirative de la qualité des écrits de ses sœurs, elle leur propose une collaboration. Emily, Anne et elle-même, font paraître leurs poèmes sous des pseudonymes. Lorsque Jane Eyre est publié, en 1847, en dépit des idées nouvelles qu’il transporte (qui n’aura remarqué la formidable liberté intellectuelle, morale et physique revendiquée -et obtenue !- par Jane, sous la férule victorienne), il rencontre un franc succès et devient rapidement un best-seller. Cependant, en l’espace de moins de neuf mois, trois nouveaux drames viennent ébranler la vie de Charlotte et tout remettre en question. Elle perd son frère, puis ses deux sœurs successivement, qui décèdent dans des circonstances tragiques. L’écrivain sombre dans une profonde dépression. Soutenue néanmoins par son éditeur et ami George Smith, elle trouve à la fréquentation du Londres littéraire de l’époque, l’occasion de nouer de solides amitiés avec d’autres romanciers.
Bientôt, un rayon d’espoir plus tangible vient égayer la vie de la jeune femme. Le vicaire qui officie auprès de son père, Arthur Bell Nicholls, lui déclare sa flamme et demande sa main. Voilà pourtant que Patrick Brontë s’oppose à ce mariage, qu’il persiste à interdire avec la dernière énergie. Le vicaire insiste. On rapporte qu’il connaîtra de nombreuses épreuves avant de voir la volonté paternelle céder, il essuiera affronts et humiliations, choisira l’exil, avant de trouver grâce aux yeux de Mr Brontë.
En 1854 enfin, Arthur et Charlotte sont autorisés à se marier. La jeune romancière connaît une période d’intense bonheur, elle semble avoir profondément aimé Arthur Nicholls, et trouvé auprès de lui une consolation aux événements dramatiques qui avaient jalonné son existence.
La toute nouvelle épouse conçoit l’architecture d’un nouveau roman quand, le 31 Mars 1855, elle tombe gravement malade et décède, à peine âgée de trente-huit ans. En moins de quarante ans, Charlotte Brontë aura connu les peines les plus dévastatrices et les bonheurs les plus intenses, les privations, la gloire de la renommée, les plus belles amours et amitiés. Elle laisse après elle un héritage qui inspire encore les auteurs et les lecteurs de notre siècle, au travers notamment du destin de Jane Eyre, finalement plus heureux que le sien.
Comme Victor Hugo, dont elle est la contemporaine, Charlotte Brontë est une auteure d’inspiration romantique. On le sait, le romantisme littéraire se caractérise par la liberté revendiquée par ses adeptes, liberté dans l’écriture, dans la pensée, pour ses auteurs ; liberté des destins, liberté des cœurs, pour leurs héros. À contrario du classicisme, le romantisme prône les effets de la contemplation, s’étire sur la descriptions des scènes et des paysages, se penche sur l’âme humaine dans ce qu’elle a d’intime et, sans se départir nécessairement de réalisme, conçoit que les destins puissent être heureux, transcendant des conditions vouées à la misère. Outre-manche, le mouvement s’affirme et se prépare depuis la fin des années 1700, auguré par des écrivains tels que Samuel Richardson,à qui l’on doit Clarisse Harlowe paru en 1748 (et qui a la réputation de dépeindre le cœur humain avec une touchante exactitude), Thomas Chatterton et William Cowper, tous deux poètes. Mais au final, les deux porte-drapeaux du mouvement romantique, au Royaume-Uni, sont Charlotte Brontë et sa sœur Emily connue pour son chef-d’œuvre Les Hauts de Hurlevent.
C’est pourquoi il est intéressant de remarquer que, pour avoir incarné le romantisme au dix-neuvième siècle, Charlotte Brontë s’inscrit également en héritière du mouvement gothique littéraire anglais dont la branche ‘sentimentale’ avait remporté un grand succès au début des années 1800.
Pour qu’une œuvre soit déclarée gothique, elle doit comporter un certain nombre d’éléments, situer son décor dans des natures solitaires et sauvages, inclure la référence à des bâtisses illustrant le gothique architectural, se passionner pour un certain exotisme géographique, mais aussi mettre en scène la détresse d’une femme persécutée, et évoquer la permanence d’anciens secrets qui terniraient le présent. Autant d’éléments, étrangement précis, qui signalent l’appartenance au mouvement gothique, et trouvent leur place dans Jane Eyre. Aussi, ce qui fait de Charlotte Brontë une auteure romantique plutôt que gothique, semble être sa détermination à tendre vers la beauté, vers l’espoir et vers l’amour, comme si, ayant placé pour son héroïne, les circonstances idéales qui eussent été le prétexte à un destin tragique et morbide, elle avait su tirer la lumière vers son tableau, jouer un tour à ce qu’on aurait appelé la fatalité, inventer le bonheur au tout dernier instant.
> Si vous aviez demandé, en 1847, en librairie, à lire le roman Jane Eyre, best-seller de Charlotte Brontë, on vous aurait sûrement regardé(e) de travers ! Le roman, en effet, fut premièrement publié sous le nom de Currer Bell, pseudonyme masculin dont Charlotte a usé jusqu’au décès de ses sœurs (après quoi sa véritable identité fut révélée au grand public), et qui pourrait avoir été inspiré par le nom du vicaire de son village, qui deviendra son époux.
> Charlotte Brontë, c’est un nom que vous devez commencer à connaître si vous avez lu cet article ! Et, si c’est le nom de la célèbre auteure anglaise, c’est aussi celui d’une astéroïde, l’astéroïde 39427 découverte en 1975 et à laquelle on a donné, en son honneur, le nom de Charlotte !
> Jane Eyre : une autobiographie, bien sûr. Si j’ai déjà lu des critiques sur ce roman, si certains voient dans sa trame quelques impostures, et si certaines envolées de Jane peuvent paraître étranges à certains lecteurs de nos jours, il reste impossible de ne pas s’attacher à cette forte personnalité, tourmentée et si droite, que l’on suit depuis les humiliations terribles de l’enfant qu’elle fut aux relèvements improbables de la femme qu’elle devient.
> Shirley(1849) et Villette (1853), sont deux autres romans que l’on doit à Charlotte Brontë, qui dépeignent la condition féminine dans le monde du dix-neuvième siècle. Le personnage central de Shirley, Shirley Keeldar, aurait été inspiré à Charlotte par sa sœur Emily.
Vous avez écrit un livre : un roman, un essai, des poèmes… Il traine dans un tiroir.
Publiez-le sans frais, partagez-le, faites le lire et profitez des avis et des commentaires de lecteurs objectifs…
Magnifique
Merci @Ivan Zimmermann. Nous saurons être patients malgré notre impatience de vous lire ;-) ! @bientôt donc !
Bonjour @Élizabeth M.AÎNÉ-DUROC et @Ivan Zimmermann
Pouvons-nous toujours nous réjouir de vous lire bientôt sur ce beau sujet de la sensibilité féminine/masculine, des pseudos féminins/masculins... dont vous avez eu l'idée ? En tout cas, soyez sûrs que nous, nous sommes toujours aussi impatients ! @bientôt !
Très chère @Anne Loréal, c'est avec un grand plaisir que je vous ai retrouvée en suite de cet article ! Vos mots me touchent énormément, -pour sûr ce n'est pas difficile, ils sont si élogieux !-, mais je suis très heureuse de découvrir qu'il y a tant de personnes qui ont vibré et qui vibrent encore à la lecture de 'Jane Eyre' ; à tous, (à TOUTES, manifestement...), cela nous fait une terre commune, une 'Angleterre sauvage et romantique' où nous avons voyagé et voyageons encore, sur les pas de Jane, frissonnant quand elle frissonne et nous émerveillant avec elle... Pour ma part, ce texte de Charlotte Brontë a participé à mon éducation tant il m'a marquée !
Et moi qui ai tant aimé commencer de suivre Constance sur le fil de son destin, je reconnais maintenant cette encre qui coule de votre plume ! Je vous l'avais bien dit, qu'il y avait chez Constance quelque chose de Jane !
Je vous souhaite amicalement une excellente continuation ; j'espère avoir de nombreuses occasions de vous croiser encore sur mBS, notamment lorsque j'aurai avancé dans la lecture de vos ouvrages...
Élizabeth.
P.S.: je ne sais pas si vous le savez, mais la rubrique des Classiques, sur mBS, (comme celle-ci, donc), encourage les auteurs à faire part de leur expérience concernant une ou plusieurs lectures, donnant ainsi à découvrir un auteur 'classique' chaque fois. Or, comme nous sommes forcément plusieurs à avoir aimé ces grands textes, nous sommes plusieurs qui pourrions en parler ! C'est pourquoi nous sommes encouragés à écrire sur un sujet dont le thème aurait déjà été traité par une autre personne. Si vous décidiez un jour, d'écrire un article sur 'Jane Eyre' et votre ressenti, je vous lirais avec très, très grand plaisir ! :-)
Chère Elisabeth,
comment aurais-je pu lire cet article sans y répondre? Vos mots sont les miens, et vous dites tellement bien tout ce que j'aurais aimé dire de ce livre, Jane Eyre. Comme vous vous en doutez (un peu), l'univers de Jane Eyre est pour moi LA référence littéraire. Ce livre m'est si cher que depuis que je l'ai lu, (il y a bien trente ans déjà), je pense avoir atterri au 21ème siècle par erreur...Merci mille fois d'avoir partagé avec nous cet article qui a rendu vie à Charlotte et Jane pour quelques instants. Anne
@monBestSeller, bien sûr que je suis partante ! Une proposition comme celle-là, ça ne se refuse pas ! @Ivan Zimmermann et moi prenons contact, et c'est parti !
À très bientôt donc, avec tout le plaisir de participer à la belle aventure mBS...
Amicalement,
Élizabeth.
@Élizabeth M.AÎNÉ-DUROC @Ivan Zimmermann Quelle riche idée cet article à deux mains sur la sensibilité féminine/masculine. Relèveriez-vous le défi pour notre plus grand plaisir et celui des membres de la communauté ? À vos plumes ;-) ! Bien à vous chers auteurs qui animez si bien cette belle communauté.
Cher @Ivan Zimmermann, cela vous semblera peut-être étonnant, mais je crois que je comprends tout à fait votre manque d'enthousiasme à l'égard de l'œuvre de Charlotte et de celle de sa sœur. Le romantisme littéraire est généralement envoûtant, mais écrit par Charlotte Brontë, on s'y engouffre, et si le cœur ne peut pas résonner des échos de celui de Jane, il doit être possible de se sentir totalement exclu du récit ! Ou bien il faut allier patience et curiosité dans une démarche bien précise...
Si vous le voulez, jetez un coup d'œil à la réponse que j'ai adressée à Michel CANAL, elle vous concerne également !
Je vous remercie pour ce commentaire, qui m'a émue et a éveillé ma curiosité : je serais ravie que vous développiez, au hasard d'une page ou d'une autre, à mon intention, votre idée quant aux pseudonymes féminins de nos jours !
Je vous dis à bientôt peut-être, et vous remercie pour votre lecture et votre partage, amicalement,
Élizabeth.
P.S. : j'aime beaucoup votre photo de profil...
Cher @Michel CANAL, votre commentaire me touche beaucoup, et je suis impressionnée d'apprendre que cet article a fait un écho dans "votre âme d'historien" ! À vrai dire, mBS penchait peut-être plus vers une rubrique qui, tout en étant d'excellente qualité, soit plus décomplexée dans sa partie didactique que je ne parviens à le faire, alors je suis soulagée d'apprendre que tous les Lecteurs ne s'ennuient pas sur ce parcours !
Quant à votre remarque, je la trouve très intéressante. Difficile, en effet, d'avoir Jane Eyre pour héroïne, quand on est un garçon ! Dommage, de ce fait (Charlotte Brontë ne m'en voudrait pas pour cette remarque, je crois !), qu'il n'existe pas une version du roman qui suive le point de vue du si viril, ténébreux, brillant et tendre-cœur Mr Rochester !
Avec toute mon amitié, en espérant avoir l'occasion de vous croiser de nouveau sur une page ou une autre,
Élizabeth.
Chère @Élizabeth M.AÎNÉ-DUROC , Jane Eyre n'était pas mon héroïne de prédilection lorsque j'étais adolescent (et pour cause puisque j'étais un garçon), ni les sœurs Brontë mes auteures cultes, mais j'ai lu votre article avec beaucoup d'intérêt. Comme vous l'aviez fait pour Confucius, vous nous avez fait là un véritable cours. Soyez-en remerciée pour sa qualité. C'est une chose de le lire, c'en est une autre de le dire à son auteur.
Merci pour ce partage que mon âme d'historien à apprécié.
C'est avec plaisir,
Ce livre est si fascinant qu'il rassemble, et c'est un bonheur de pouvoir échanger sur ce sujet passionnant.
Je suis heureuse quand je découvre que d'autres personnes aiment Jane Eyre, encore plus s'ils sont auteurs eux-mêmes !
Du coup, je songe sérieusement à le relire l'année prochaine :)
A très bientôt sur mBS ou ailleurs.
@Claire Casti de Rocco, dire que c'est la première fois que j'aperçois votre nom sur mBS ! Et c'est pour apprendre que 'Jane Eyre' est votre livre préféré ! Je suis terriblement contente ! "Les ami(e)s de Jane Eyre sont mes ami(e)s", croyez-vous que ça marche, comme citation ? Pour moi c'est précieux de savoir que nous avons forcément, au fil des pages et des lignes de ce roman, frémi aux mêmes endroits, erré aux mêmes places, pleuré aux mêmes moments... ou peu s'en faut ! C'est la magie des écrivains ! En espérant vous croiser à nouveau très bientôt, je vous dis sincèrement merci pour votre commentaire.
Élizabeth.
Chère @Lisa DJ, on a rarement l'occasion d'en recevoir, des commentaires comme le vôtre ! Je crois que vous avez tout à fait saisi mes intentions ; je vous laisse imaginer combien cela me fait chaud au cœur. Je vous dis un grand merci à mon tour !
Amicalement,
Élizabeth.
@Colette bacro, quel plaisir de vous retrouver à chaque article publié ! Cette amitié littéraire ne pourra être que renforcée à présent que je sais combien vous appréciez, vous aussi, l'univers des sœurs Brontë et la sublime histoire de Jane Eyre. J'en suis toute contente, et nous imagine, -si vous le permettez !-, 'sœurs de livres'. Je suis heureuse que vous ayez à nouveau voyagé sur ces terres aimées à la lecture de ce texte, et vous remercie chaleureusement pour votre commentaire, tellement vrai ! Je vous dis à bientôt pour d'autres rencontres ferventes, je l'espère...
Amicalement,
Élizabeth.
Merci pour cet article !
Il est riche et très argumenté. J'aime beaucoup votre approche de l'auteur et de son œuvre.
Pour ma part, Jane Eyre est mon livre préféré, et Charlotte Brontë l'une de mes références littéraires.
A bientôt,
C'est un merveilleux texte. Une déclaration d'amour, mais aussi une relation au roman et à l'auteur. Vous donnez à la fois l'envie de lire, et vous racontez votre histoire, une relation exclusive personnelle et passionnée. Merci