Chronique
Le 16 mai 2017

Auto-réécriture 1 : Circule, virgule !

Différente, Elen Brig Koridwen l'a toujours été. Née dans un encrier, c'est un papillon de nuit, elle n'a cessé d'écrire sous des pseudos variés comme si la lumière pouvait la blesser. Libre et solidaire, elle sait aussi être pédagogue, et a entrepris de partager avec nous quelques règles variées pour faire d'un roman, un roman sans faute, optimisé. Et c'est une série d'articles sur l'auto-réécriture qu'elle nous offre sur monBestSeller pour servir la communauté. Merci.
Du bon usage de la virguleDu bon usage de la virgule

J'ai commencé à lire il y a peu, par curiosité, l'extrait Amazon d'un ebook dont un ami auteur disait grand bien. La première page m'a agréablement surprise : je suis toujours friande de lectures à mon goût – difficiles à trouver autrement que par hasard dans le flot de la production indé, faute d'un outil de recherche qui me permette de cibler certains critères (je sais, je rabâche ; que voulez-vous, je suis inconsolable).
Donc, premier contact réussi : un vocabulaire de qualité, de jolies trouvailles, un bon sens de l'ambiance, bref, du talent. Je ne me tenais plus de joie !

Hélas, tous les auteurs (et tous les lecteurs) ont eu l'occasion de constater que les premiers paragraphes d'un ouvrage sont toujours ceux qui se rapprochent le plus de la perfection. Normal, chacun de nous les ressent avec force et les peaufine avec ardeur. Mais par la suite, quand l'auteur manque de métier, les défauts reparaissent, et c'est bien normal.

Mon objectif dans cette série de conseils pour l'auto-réécriture, ce sera de vous donner quelques pistes pour optimiser votre manuscrit jusqu'au bout.

Il est indispensable de traquer les maladresses stylistiques, la typographie malheureuse et autres scories qui risquent de lasser le lecteur. Si vous faites l'impasse sur cette étape, ou si, faute d'éléments pour vous guider, vous l'accomplissez à l'aveuglette, vous risquez de perdre en route des lecteurs qui seraient devenus des fans.

Dans le cas dont je vous parlais, je n'ai même pas pu finir l'extrait : trop de détails m'arrêtaient, comme autant d'accrocs dans la trame de l'histoire – qui doit au contraire être aussi lisse qu'une peau de bébé, afin que le lecteur puisse y glisser comme sur un toboggan.
Attention : par lisse, je n'entends pas « sans relief » ou « non dérangeante ». Certains styles heurtés et certains thèmes choquants peuvent parfaitement emporter le lecteur si le genre s'y prête. En revanche, des imperfections telles que fautes, maladresses de style, erreurs de rythme etc, gâcheront le voyage, et peut-être pas seulement aux lecteurs exigeants.

Visualisez votre livre sous la forme d'une attraction, comme dans un parc ou une fête foraine. Ses rouages doivent baigner dans l'huile, son parcours être passionnant et sans bavures. Si le lecteur est sans cesse arrêté ou simplement freiné dans cette expérience, il finit par s'agacer.
Et entre nous, en cette ère de zapping et d'offre de lectures surabondante, les lecteurs ne font pas de cadeaux aux livres bourrés de petits défauts de ce genre : ils sautent en marche – et bien chanceux les auteurs à qui des censeurs-nés ne laissent pas en prime un commentaire assassin...

Entendons-nous : il n'existe pas de style qui fasse l'unanimité. Une prose parfaitement correcte peut être jugée magnifique par un lecteur, rasante par un autre. Des histoires écrites avec les pieds peuvent enthousiasmer de nombreux lecteurs ; à l'inverse, un livre empli de poésie peut en laisser d'autres de marbre. L'alchimie entre un livre et chacun de ses lecteurs est un phénomène impénétrable, sinon on saurait produire des best-sellers à la chaîne.

Cependant, il y a un minimum pour que, au moins, votre ouvrage ne perde pas « bêtement » en route des lecteurs auxquels il aurait pu plaire. C'est d'abord à cela que sert la réécriture ; et ensuite à d'autres choses, plus pointues, que nous aborderons dans quelque temps.

Si de surcroît votre but est de séduire un éditeur, l'enjeu est encore plus crucial. Presque tous les manuscrits sont retravaillés avant publication, mais cette étape a un coût, alors la première chose qui sera jugée (et ce, quel que soit l'avis du comité de lecture quant à l'intérêt de l'histoire), c'est si votre bébé va exiger trop de travail pour qu'on y investisse.
N'oubliez jamais, ami(e)s auteurs, qu'un éditeur prend un risque financier en misant sur un inconnu. Plus le labeur à prévoir pour rendre votre manuscrit publiable sera important, plus seront minces les chances d'acceptation.

Pour commencer, nous allons évoquer un point de typographie élémentaire, mais rarement maîtrisé par les auteurs débutants : l'emplacement des virgules. Et aussi leur conséquence partielle, le rythme d'un texte.
Dans l'extrait dont je parlais, les virgules sont placées de façon si répétitive que le récit devient scandé, finit par sembler ânonné ; c'est lassant au possible.

Les virgules doivent, au contraire, agir sur un texte comme des barrages sur un cours d'eau :

Elles doivent l'endiguer, en réguler le cours, l'empêcher de se répandre à tort et à travers, le rendre fluide et coulant en permettant au lecteur de respirer au bon endroit.
Dans la naissance de la musique d'un texte, elles ont donc un rôle important. Un point, c'est simple, cela se met en fin de phrase ; on ne peut guère se tromper. Les virgules sont plus délicates à manier.

Premier cas de figure, les virgules à contretemps.

Elles font partie des fautes qui rendent une lecture pénible. Exemple :
     « Il était venu, et reparti. Tout cela était vraiment, trop compliqué. Il arriva, devant la porte. »
Ces exemples grossiers sont plus courants qu'on ne le croit. Difficile de savoir d'instinct où il faut placer les virgules quand on n'a pas lu quantité de bons auteurs : le style s'acquiert surtout par réflexe d'imitation.
Je me bornerai à dire que l'usage veut qu'on ne mette pas de virgule avant « et ». Dans l'exemple ci-dessus, il faut écrire : 
     « Il était venu et reparti. »
Mais attention ! La virgule avant « et » devient licite pour encadrer une incise : 
     « Il était venu, et lassé de l'attendre, était reparti. »
On peut aussi transgresser la règle d'usage pour produire un effet de style. Exemple :
     « Il était mort, et bien mort. »

Autre réflexion : l'absence volontaire de virgules peut contribuer à l'ambiance. Exemple :
     « Il se lève et vient vers moi tout droit sans un regard. Je sens qu'il m'évalue et c'est trop tard je suis prise au piège. »
Dans cet exemple, l'absence de virgule donne un ton un peu haletant qui sert l'ambiance du récit. Cette formulation très moderne convient à certains thèmes ou genres littéraires. À vous de voir si cela vous parle !

Deuxième cas de figure, les virgules à gogo.

Imaginons cette phrase :
     « Le lac, sous la lune encore montante, était baigné d'une lueur bleutée, et Julien, en s'approchant, vit sur cette surface immobile, très loin vers l'autre rive, l'ombre de l'île où, solitaire, Élisa l'attendait. »
Un peu too much, n'est-ce pas ?

Un tel style vient facilement sous la plume dans un premier jet : on couche vite fait les idées sur le papier, les unes après les autres ; c'est normal. Mais ensuite, il faut à tout prix rectifier le tir. Il y a plusieurs solutions.
La plus facile consiste à découper une phrase trop longue et bourrée de virgules en plusieurs phrases de taille inégale (pourquoi inégale ? nous le verrons juste après).
Par exemple :
     « Sous la lune encore montante, le lac était baigné d'une lueur bleutée. Julien s'approcha. Sur cette surface immobile, très loin vers l'autre rive, il apercevait l'ombre de l'île. Élisa l'attendait là-bas. Seule. »
Vous remarquerez que le redécoupage s'est accompagné de remaniements plus importants, de manière à assurer une certaine harmonie.

Le choix d'isoler le mot « seule », peu orthodoxe, donne une note de modernité mais surtout, permet de densifier l'atmosphère. Car le but d'un auteur n'est pas tant de décrire une situation que de faire ressentir des émotions au lecteur. Et le mot « seule », en se présentant... seul ^^, se souligne lui-même, soulignant du même coup un aspect intéressant du récit ; aspect qui suscite une impression, une attente. Le but est alors atteint : le lecteur est dans l'ambiance.

Bien sûr, il y a d'autres manières de parvenir à ce but. À chaque auteur de trouver les effets de style qui lui conviennent, qui correspondent à son écriture naturelle, puis de les perfectionner.

Troisième cas de figure, la structure à l'identique.

Par exemple :
     « Sous la lune encore montante, le lac était baigné d'une lueur bleutée. Jasmine descendit de sa voiture, si fatiguée qu'elle trébuchait à chaque pas. Assez loin sur sa droite, le pavillon d'été était plongé dans l'ombre. Elle s'avança malgré tout, en essayant d'étouffer le bruit de ses pas. »
Quatre phrases d'affilée sur le même rythme. Vous ne le réaliserez peut-être pas consciemment, mais l'effet sur le lecteur est, au mieux, soporifique. Ou au contraire, exaspérant.

Une partie de l'art d'écrire consiste à pratiquer des variations de rythme, aussi harmonieuses que possible, pour casser ce ronron. Donc, là encore, nous allons découper le texte en portions inégales, disposées de manière à créer une « musique ». Par exemple :
     « Sous la lune encore montante, le lac était baigné d'une lueur bleutée. Jasmine descendit de sa voiture. L'épuisement la faisait trébucher à chaque pas ; elle se ressaisit pourtant. D'instinct, elle porta vers la droite son regard flouté par le manque de sommeil. le pavillon d'été se dressait là-bas, très loin, plongé dans l'ombre. Jasmine s'avança malgré tout, irrésistiblement. Ses pas résonnaient trop fort sur les dalles. Elle s'efforça de marcher avec précaution. Rien à faire : on n'entendait qu'elle. »

Bon, je n'ai pas cherché à « lécher » ce passage rédigé très vite (d'ailleurs, je peaufine beaucoup moins mes textes qu'on ne le croit ; avec l'expérience, leur mise en forme est devenue un acte réflexe). Ce soir, le but était seulement de vous livrer un aperçu. Je sais que vous saurez l'adapter à vos propres besoins.

Trois remarques pour finir ce billet

1. Au cours du reformatage de vos phrases, vous allez découvrir votre texte sous un autre jour.
Les idées alignées « brut de tonneau » dans le premier jet vont se raffiner, donner leurs sucs ; vous sentirez venir sous votre plume des développements utiles, des précisions qui feront la différence.
Ce phénomène se produira de façon presque inconsciente tandis que vous tournerez les phrases dans votre tête en essayant de mieux les agencer : vous vous découvrirez des idées plus abouties, des envies d'aller plus loin. C'est ainsi qu'un texte s'enrichit et se perfectionne, non seulement dans sa forme, mais aussi dans son contenu.
Dans l'exemple que je vous ai donné ci-dessus, vous pouvez constater que quelques détails se sont ajoutés à la trame d'origine, apportant du relief à une atmosphère précédemment minimaliste.

2. La virgule a une autre fonction que de marquer le rythme et laisser respirer le lecteur : éviter des contresens. 
Exemple :
     « Je ne l'ai pas convoqué pour l'humilier » (Ce n'était pas pour l'humilier que je l'ai convoqué.)
     « Je ne l'ai pas convoqué, pour l'humilier » (Je ne l'ai pas convoqué, et cela dans le but de l'humilier.)
Alors, gare à ne pas oublier celles qui préciseraient votre intention !

3. L'usage du point-virgule est sujet à caution chez certains auteurs ou lecteurs.
Certains le trouvent démodé. D'autres, dont je fais partie (et pas du tout parce que mon parrain fut l'un des fondateurs du Comité de défense du point-virgule), considèrent qu'il apporte une touche indispensable.
Pourquoi ? Parce qu'il permet une « demi-rupture de rythme », nuance utile ; mais en même temps, il ponctue, c'est le cas de le dire, plus finement le sens du texte. Entre le point, très sec, et la virgule, qui élude, il a donc son rôle à jouer.

Comparez :
     « il est borné, c'est sa nature. »
     et « Il est borné ; c'est sa nature. »
La seconde formulation est moins plate, plus explicite : elle souligne le lien de cause à effet, ou en l'occurrence, d'effet à cause.

Le point-virgule peut même remplir le rôle d'un mini roulement de tambour. Exemple :
     « Guillaumet avait survécu ; pour ce faire, il était allé jusqu'au bout de lui-même. »
Mais là encore, à chaque auteur d'écrire comme il le sent...

Voilà pour aujourd'hui, mes ami(e)s. On pourrait encore beaucoup développer rien que sur l'emploi de la virgule, mais le but n'est pas de vous assommer de cours magistraux, seulement de vous livrer quelques éléments que vous pourrez vous approprier à votre guise.

Bon travail à toutes et à tous !

Elen Brig Koridwen

Conseil réécriture 2 : Savoir couper utile

L'art d'écrire, c'est aussi savoir suggérer. Savoir couper utile, aller à l'essentiel de manière essentielle...
Le mieux est l'ennemi du bien dit l'adage. C'est particulièrement vrai en écriture !

Conseil réécriture 3 : gérer la répétition en littérature
La répétition est une figure de style périlleuse, elle peut être une nuance ou une maladresse.

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34 CommentairesAjouter un commentaire

On aborde souvent la virgule sur le plan du texte plutôt que celui de la déclamation ou la lecture intérieure. Quelques questions se posent relativement à l'aspect oral de la virgule, notamment:

Comment faut-il gérer à l'oral les virgules au niveau des élisions potentielles, par exemple:

un récipient large, évasé

Y a-t-il primauté du temps d'arrêt sur l'élision? C'est obligatoire en poésie, mais qu'en est-il de la prose?

Quelques statistiques relatives aux ponctuations, e caducs, dysphonies sur:

http://www.auteurs-auvergne-bourbonnais.fr/sommaire_declamation.htm

et une vidéo:

https://youtu.be/DN6v67qhs-Y

Publié le 04 Juin 2017

@BernadetteL
Merci pour cet aimable commentaire, chère Bernadette. Certains styles, en effet, s'accomodent de plus de souplesse que d'autres ; et pour diverses raisons, comme je m'en explique ci-dessous, je ne suis pas partisan d'un purisme acharné. A fortiori, bien entendu, sur un site qui promeut l'entraide et la cordialité.
Bien amicalement,
Elen

Publié le 22 Mai 2017

@Chathymi
Chère madame,
la dyslexie est un douloureux handicap que je connais non seulement à travers le parcours d'une petite-fille par alliance, mais aussi parce que plusieurs auteurs présents dans mes groupes facebook en sont atteints. Cela n'empêche pas chez eux la créativité, le sens de l'esthétique, ni d'avoir des choses à exprimer. Le talent est chose multiforme par définition...
De par ma formation (un père auteur et professeur de français, un parrain académicien), je serais plutôt puriste, et s'agissant de la littérature publiée par éditeur, un livre bourré de fautes dans une grande collection me déçoit, je l'avoue. En relisant un roman de Jacques Laurent paru dans "la Blanche" de Gallimard, j'ai ainsi noté trop de coquilles pour n'en être pas vivement contrariée.
Mais l'autoédition est une autre histoire. Si j'ai beaucoup milité pour un site collectif permettant aux lecteurs de rechercher les ouvrages autoédités d'après des critères très fins, c'est précisément pour pouvoir donner leur chance, sans préjudice réciproque, à la fine fleur littéraire indé et à des œuvres pas forcément conformes aux critères du bon usage. La vie, c'est la souplesse, la diversité, l'adaptation. Seul le chaos peut nuire – et bien sûr, la désinvolture : car lorsqu'un auteur publie par pure négligence des textes truffés de fautes, il y a là un manque de respect du lecteur qui me désole. Heureusement, ce n'est pas si fréquent.
Bien amicalement,
Elen

Publié le 22 Mai 2017

@Vespucci

Oui, vous avez raison, je ne suis pas écrivaine.

Non, cela ne m'interesse pas, effectivement.

Bonne journée. Cha

@Elen Brig Koridwen

Je vous prie de m'excuser si j'ai contribué au passage d'un nuage noir sur votre rubrique.
Bien à vous,
Cha

Publié le 22 Mai 2017

@Elen Brig Koridwen Chère Elen, Je voulais vous écrire un mot non seulement pour vous remercier des subtilités que vous évoquez; mais aussi de la manière légère presque indolente dont vous les dîtes. Prendre quelques règles, s'y référer, s'en détacher, savoir qu'elles existent, savoir aussi qu'on peut les défier... C'est aussi cela le plaisir de la langue.

Publié le 22 Mai 2017

@Icks Anonymous
Je peux comprendre votre agacement.
Pourtant, je reste assez "choquée" de votre façon EXPEDITIVE d'aborder notre "mouche du coche". La schizophrénie est une pathologie bien difficile à vivre, monsieur. Et je ne le souhaite à personne. En souffrir n’empêche ni d'être lecteur, ni d'être auteur. Ni d'avoir un enfant, des proches qui en sont atteints. Le traitement est lourd et très difficile à supporter, handicapant. Le schizophrène ne se "raisonne " pas.
De cette façon, vous renverriez Vespucci "chez les fous"?
Oui, je suis déçue de trouver ici de tels propos. J'en suis tellement désolée que cela m'amène à m'interroger sur ma présence dans un tel lieu. Car, voyez-vous monsieur, ces personnes-là, qui vous lisent ici, ne vous dirons rien. Je pense même que vous leur devriez des excuses. Il y a bien les virgules, mais les points sur les i sont également bien nécessaires par moment!.
Croyez bien, je souhaite juste que vous réalisiez combien vous pouvez être blessant pour. La "mouche du coche" vous agace? Vous lui donnez un grand coup de "latte" et vous atteignez son voisin...pouha! ChA

Publié le 21 Mai 2017

Ah, Madame@Elen brig Koridwen ! j'ai pensé à vous ce matin. A vous envoyer un autre lien. Du même, le Serge. Mais je ne veux pas monopoliser toute la place ici, avec mes histoires de chansons...ah! mais si, quand même, je vous l'offre, je peux pas m'en empêcher. J'espère qu'elle vous mettra du baume au cœur, pour 'l'occasion'.Et en plus, interprétée par une femme que j'aime beaucoup. Sa voix.
.https://www.youtube.com/watch?v=xt8NEsOjjsI
Ma sensibilité au timbre de la voix à toujours été forte. Pensez, je n'ai fait que ça durant mon existence, écouter. C'est par la voix des autres que mon rythme écrit a "évolué". Je sais la raison pour laquelle il s'est fait plus haché, un peu heurté. A ceux à qui je le dois.( ce sont les "rides" de mon écriture, comme je dis souvent)
Alors, pour les virgules....je suis une dyslexique qui n'a pas été aidée. A l'époque, on disait "Rêveuse". L'école pourtant m'a fait rencontrer, en sixième, une femme qui a changé ma vie. Professeure de français. Elle m'a dit:" Écris d'abord. Pour les fautes d'orthographe et de syntaxe, lis.Mais écris, tout les jours. Ce que tu me rends est bon.' Plus tard, bien plus tard, j'ai eu le privilège de lui tenir la main(hasard de la vie)avant qu'elle ne meurt et de payer ma dette. Je fais des fautes, encore, beaucoup. Cela ne m'a pas empêché de faire, ce que l'on appelle, une très belle carrière. Et d'apprendre des langues étrangères difficiles(Hébreu, Grec par exemple) en utilisant mes trucs à moi. Le dyslexique se doit de trouver des moyens "à lui" et s'il en a l'énergie! C'est une vraie sinécure. Comme si, privé de ma main droite, je vais apprendre à être gauchère. Sans main, peindre avec la bouche. Sourde, apprendre la langue des signes....
Sur un plan technique, ce que vous écrivez m’intéresse beaucoup. Mais ce handicap-là, la dyslexie, ne me permet pas de l'appliquer. Je devrai donc avoir recours à une aide de correction si je souhaite un jour faire quelque chose de mon écriture. Et pourtant, dans mes "tromperie" il y a quelque chose qui est mien, où je me reconnais, et que je n'aimerai pas toucher d'un "iota"(c'est du grec!)
Madame, merci. Je vous suis bien reconnaissante de nous avoir donné de votre temps. De lire mes histoires, somme toutes pas très intéressantes. Ah! savez-vous qu'en grec, le point virgule est mis en place du point d'interrogation?comme quoi, y'a de quoi nous rendre chèvre!!! :) Que votre dimanche soit aussi ensoleillé que le mien. Amicalement, ChA

Publié le 21 Mai 2017

@vespucci,
Ma chère, vous avez une telle opinion de vous-même que vous n’osez même pas trahir votre propre style agrémenté de « bons » mots à la mords-moi-le-nœud. Ainsi, vous discutez avec vous-même ? Je vois… Dites-moi, vous qui savez tout, connaissez vous la définition de «schizophrènie » ? Ma bonté fait que je vous la livre ici : « La schizophrénie est une maladie mentale se développant généralement au début de la vie adulte. Elle est caractérisée par des difficultés à partager une interprétation du réel avec les autres, ce qui entraîne des comportements et des discours bizarres, parfois délirants. ». Vous pourrez ainsi en discuter avec vos différents égos, quels que soient les noms que vous leur donnez.
Comme tout le monde ici, nous avons hâte de lire vos écrits, qui, je n'en doute pas, seront irréprochables, à tel point que vous serez aussitôt contactée pour être publiée dans la collection de "La Pléiade".

Publié le 21 Mai 2017

@jezzabel
Chère Jezzabel, si c'est vraiment avec l'un de vos avatars que j'ai débattu ci-dessous, sachez que je comprends par ailleurs votre position. Je me souviens d'avoir lu sous votre signature une remarquable tribune sur la ponctuation, que je n'ai pas pris le temps de commenter sur le coup et n'ai pas retrouvée ensuite, à mon grand regret. Vous êtes de toute évidence une puriste, et je respecte ce parti-pris, qui traduit une intense passion pour l'art d'écrire. Je suis plus souple, étant donné la diversité des styles que je pratique et mon goût des écritures créatives ; a fortiori s'agissant d'autoédition, où le but, à mes yeux, est d'encourager les auteurs plutôt que d'exiger un formalisme absolu. Toutefois, peu importe. Je me souviens avoir eu avec vous un échange, bref mais passionnant, en commentaire de l'une de mes anciennes publications sur ce site. Nous aimons toutes deux la littérature, n'est-ce pas ce qui compte ?
Bien amicalement,
Elen

Publié le 20 Mai 2017

@Icks Anonymous
Merci pour vos encouragements, j'en suis touchée. J'ignore qui est "vespucci" et je ne me permettrai aucune hypothèse ni aucun jugement. J'ai répondu essentiellement à l'intention des lecteurs de cet article, pour clarifier ma position – à l'opposée de toute intention professorale. Ma philosophie, bien modeste, c'est, comme l'exprimait l'auteur anglaise Margaret Kennedy : "que la vie et les êtres sont très importants, que chacun est seul et que personne ne comprend vraiment personne." Moyennant quoi, ce qui m'importe, ce sont les liens, la compréhension, l'entraide, bref la chaleur humaine. Voilà pourquoi, trop souvent, j'argumente au lieu de me taire. :-)
Bien amicalement,
Elen
PS : étant donné que je ne vise ni un classement, ni l'édition, les commentaires malveillants sur les textes que je publie m'importent peu, hormis le chagrin légitime qu'inspire le mauvais versant de la nature humaine. Je partage mes ouvrages à la recherche d'échanges agréables, et heureusement, il y en a davantage que de rosseries !

Publié le 19 Mai 2017

@Elen Brig Koridwen,
ET A TOUS LES LECTEURS
Ne répondez pas à vespucci, jezzabel, la torpille, Campion et tout autre nom qu'elle pourrait se donner. Cette petite fille issue d'une famille riche, ( environ 28 ans ) d'après une de nos enquêtes, se sent investie d'une mission qu'elle estime divine, celle de professeure ès littérature. Elle s'est instituée comme la perturbatrice de monBestSeller, à défaut de s'avouer la masturbatrice de son égo. La seule personne pouvant lui parler, mais elle se complaît dans le déni, serait son psychiatre de Saint Anne. Sa prochaine étape sera, sans nul doute, de massacrer votre livre "Thérapie" sans en avoir lu la moindre ligne. Elen, ne vous faites pas avoir et continuez pour notre bien être.

Publié le 19 Mai 2017

@vespucci
L'usage exige que l'on place la virgule avant la conjonction lorsque la proposition placée en incise est opposée en sens à la proposition précédente ; ce que je considère être le cas dans l'exemple que j'ai choisi, dans la mesure où elle oppose une action vécue comme positive à une action vécue comme négative.Mais je suis un auteur plus intuitif que formaliste, aussi peut-on discuter cette notion de sens opposés. De là à parler de formulation "fautive", restons sérieux.
Les plus belles pages de la littérature ont été écrites par des êtres sensibles, non par les plus rigoureux d'entre les typographes ou grammairiens ; et nous pourrions jouer à relever les phrases "fautives" des grands auteurs, mais une telle entreprise ne serait pas très glorieuse...
Alors, attirer l'attention des auteurs sur les fautes grossières, les aider à rendre leur texte plus vivant, c'est mon propos, mais les arguties comme celle-là sont, si vous me le permettez, plus que stériles : contre-productives. Personne n'est sur ce site pour se justifier ou se valoriser, encore moins pour critiquer autrui, mais pour mettre en commun entraide et passion. Si vos intentions sont autres, ce que je ne voudrais croire, vous me pardonnerez de ne pas être du tout tentée par ce jeu-là.
Cordialement,
Elen
P.S. : ah oui, la virgule qui élude... Si vous ne saisissez pas le sens de ce raccourci, c'est que décidément nous pratiquons deux formes d'expression : l'une allusive et métaphorique, l'autre strictement formelle. Mais combien d'auteurs sont soucieux de formalisme sur ce site ? Ce qui compte à mes yeux, c'est qu'un texte ait une âme – et pourtant je suis filleule d'un académicien, qui lui-même considérait la littérature comme un organisme vivant !

Publié le 19 Mai 2017

@Chathymi
Merci beaucoup pour cette jolie illustration par le grand Gainsbourg, acrobate du verbe ! Le seul reproche que j'aie jamais trouvé à faire à sa chanson, c'est que "si tu renonces" ne s'écrit pas... "comme ça se prononce". ;-) Mais voilà justement un bel exemple, sinon de licence poétique stricto sensu, en tout cas du droit d'approximation que l'on pardonne aux bons auteurs. :-)
Amicalement,
Elen

Publié le 19 Mai 2017

@vespucci
Je ne fais pas partie des personnes qui aiment s'ébattre dans la polémique, mais je respecte le débat et me fais un devoir d'y répondre par courtoisie.
Les exemples de transgressions abondent dans la littérature, y compris chez les plus grands écrivains ; aussi ne saurait-on, sans ridicule, exiger des auteurs autoédités une orthodoxie sans faille. Comme je l'ai déjà exprimé, je ne suis pas partisan des applications trop strictes, hormis dans les cas où l'on viole de façon flagrante une règle constante – et surtout lorsque c'est au détriment du sens et de la musicalité d'un texte, aspects qui me semblent essentiels pour que les lecteurs puissent vivre une expérience agréable. Il me semble que ce point de vue ressort clairement de mes articles.
Encore une fois, je ne prétends pas dicter des règles aux auteurs : je ne suis ni typographe ni correctrice, mais auteur et réécriveur. Mon but dans cette série de billets est d'aider les auteurs débutants à rendre eux-mêmes leurs manuscrits plus efficaces, et en aucun cas de lancer un débat pédant sur le bon usage (hormis, dans la série d'articles "Pour ne pas se tromper", en ce qui concerne les quelques fautes "hénaurmes" qui risqueraient de discréditer leurs auteurs).
À présent, si vous le voulez bien, nous avons tous mieux à faire : écrire !
Cordialement,
Elen

Publié le 19 Mai 2017

http://www.jukebox.fr/serge-gainsbourg/clip,en-relisant-ta-lettre,rks3r.html

C'est pas la même chanson.....bien à vous tous. ChA :))

Publié le 19 Mai 2017

@guy fontenasse
Merci à vous pour votre commentaire. Vous avez raison et ce qui me semble le plus important à retenir, c'est que les virgules modifient deux choses : le rythme et le sens. À partir du moment où il veille à ces aspects-là, chaque auteur peut écrire comme il le ressent ; tous les styles sont dans l'écriture !
Bien amicalement,
Elen

Publié le 18 Mai 2017

@vespucci
Cher monsieur (madame ?) que je n'ai pas le plaisir de connaître, pour la phrase que vous citez, les deux versions sont admissibles. Je voulais seulement donner là un exemple d'incise placée entre virgules ; j'aurais sans doute pu le choisir plus attentivement pour prévenir toute critique, mais j'ai le défaut d'écrire vite, considérant que l'esprit prime sur la lettre et que ce qui compte, c'est de faire passer un sentiment et non de jouer au maître d'école. L'une des choses merveilleuses avec notre belle langue, c'est qu'elle est complexe, vivante, polémique (d'illustres linguistes et grammairiens sont en désaccord sur de nombreux points, comme "autant pour moi" ou "au temps pour moi"), enfin, si souvent revisitée, voire réinventée par les écrivains (sans même parler des réformes de l'orthographe...), qu'en dehors des points qui font l'unanimité, il serait bien cuistre de présenter tel ou tel aspect comme coulé dans le marbre. C'est pourquoi je me garde d'être trop directive dans ces billets sans prétention, dont le seul objectif est de fournir quelques pistes pour améliorer un texte, en restant dans l'humour, la bonne humeur et l'humilité qui s'imposent si nous voulons être, sinon des auteurs parfaits – c'est impossible – du moins des auteurs heureux d'écrire et de partager.
Bien cordialement,
Elen

Publié le 18 Mai 2017

Tiens, @vespucci alias Jezzabel revient ! Je sens qu'on va se marrer une fois de plus avec l'ignominieuse.

Publié le 18 Mai 2017

Merci, Elen pour ces conseils et ces réflexions délicates. Une virgule placée différemment ou une absence de virgule change la perception et le sens d'une phrase ou d'un texte. Ce qui semble accessoire est souvent essentiel.

Publié le 18 Mai 2017

@Patrice Dumas
Merci à vous pour ce commentaire, cher Patrice. Et en effet, longue vie au point-virgule en dépit des diktats journalistiques ! :-)
Bien amicalement,
Elen

Publié le 18 Mai 2017

@Élisabeth M. AÎNÉ-DUROC
Chère Élisabeth, voilà qui me touche plus que vous ne sauriez imaginer. J'ai été élevée dans l'idée que donner de soi est la seule justification de l'existence, et en vérité, quelle joie lorsque l'on se sent utile !
Comme vous l'avez deviné, le titre "Circule, vigule !" est un clin d'œil à cette petite plaisanterie que mon père aussi m'adressait souvent.
Amitiés,
Elen

Publié le 17 Mai 2017

Chère Elen, je me souviens de vous avoir déjà croisée sur les pages de mBS, et je me rappelle l'impression de bienveillance et de qualité que vos interventions m'avaient laissée au cœur. Quelqu'un m'a confié aujourd'hui que votre démarche était remarquablement altruiste, chose si rare de nos jours que l'intention seule fait tout le bien possible. Et que j'ai approuvé ! Je vous félicite sincèrement pour avoir entrepris la rédaction de ces textes, dont la lecture soulève un juste enthousiasme, et, si vous prenez ou avez pris connaissance de la tribune précédente, vous aurez ou avez sûrement confiance en ma sincérité !
Lorsque j'étais petite, mon Papa me disait gentiment cette phrase : "Circule, Virgule, ou je t'apostrophe !". Je ne vous apostrophe pas, chère Elen, je vous remercie !
Amicalement,
Élizabeth.

Publié le 17 Mai 2017

@Ivan Zimmermann
Merci pour ce compliment, je rougis ! Les sites sur "le bon usage" sont certes un précieux recours. En plus de cela et la lecture assidue de bonne littérature, qui crée des automatismes, je ne saurais trop conseiller la relecture à voix haute, comme je viens de l'écrire à Ratiba.
Bien amicalement,
Elen

Publié le 17 Mai 2017

@Ratiba Nasri 4
Merci à vous pour ce commentaire. Le conseil de Michel Canal ci-dessous, que je donne souvent de mon côté, permet d'éviter beaucoup d'erreurs dans le placement des virgules : relire son texte à voix haute. Cela permet aussi de relever les autres fautes de rythme et les répétitions.
Bien amicalement,
Elen

Publié le 17 Mai 2017

@Michel CANAL
Merci, cher Michel. Les articles à visée didactique sont nombreux sur monbestseller, et il est normal que j'apporte ma petite pierre autant que faire se peut.
Je ne suis pas fanatique d'une stricte orthodoxie en matière d'écriture, et je prends des libertés avec les virgules dans des textes au style "parlé" comme Spi ou mon récent Une nuit très noire. L'important, c'est 1) d'éviter de commettre des fautes involontaires, notamment lorsque cela nuit au rythme ou à la compréhension 2) de ne pas oublier que des fautes volontaires risquent de passer pour involontaires et d'indisposer les lecteurs. Ces précautions mises à part, chacun peut faire comme il le sent !
Amitiés
Elen

Publié le 17 Mai 2017

Ah @Ivan Zimmermann, vous n'en faites qu'une, mais impardonnable dans le cadre de cette tribune ! Je vous cite : "A vous lire tout paraît simple et je m'insulte au passage de ne pas posséder cette intelligence, ce sens, de la locution." Cherchez l'erreur : la virgule inappropriée entre — ce sens — et — la locution. —"
Bon, pour cette fois vous échapperez au piquet... mais ne recommencez pas. Amicalement. Michel

Publié le 17 Mai 2017

@Elen brig Koridwen,
Combien j'apprécie cette tribune, Elen, tellement utile. Qui d'autre que vous aurait pu développer le sujet de manière aussi pédagogique ? Je suis comme vous, de la vieille école, attaché à la virgule à sa place et au point-virgule. A combien d'ami(e)s auteur(e)s ai-je proposé mes services dans la fonction de bêta-lecteur-correcteur ! Je suis toujours surpris que l'on puisse disposer les virgules de façon aléatoire. C'est pourtant tellement simple. Je conseille souvent, pour y remédier, de lire son texte posément, comme si on le lisait à haute voix. Et de cette manière, c'est la respiration qui se révèle une aide précieuse pour le placement de la ponctuation. Pardonnez l'exemple que je vais citer, mais il est tellement ancien et tellement parlant pour les écoliers que nous avons tous été ! A quoi tient le placement ou l'absence d'une virgule : "Les poules s'étaient enfuies dès qu'on leur avait ouvert la porte." Qui peut devenir : "Les poules s'étaient enfuies, des cons leur avaient ouvert la porte." Ravi de vous avoir retrouvée par l'intermédiaire de cette tribune, Elen. Amitiés. Michel

Publié le 16 Mai 2017

@Robert Dorazi
Certes, chacun écrit comme il le sent ! et si je donne un exemple de texte sans virgules, c'est parce que cela peut avoir son intérêt si le contexte s'y prête. Après, c'est une question de goûts, aussi bien de la part des lecteurs que des auteurs.
Bien amicalement,
Elen

Publié le 16 Mai 2017

@J-C Heckers
En effet, mon cher Jean-Christophe. Je suis également friande de points-virgule, de tirets et de parenthèses – très décriées, c'est vrai, mais peu importe : on écrit pour être lu et cela mérite des efforts, mais il faut aussi aimer ce que l'on écrit, sinon à quoi bon ?...
Amitiés
Elen

Publié le 16 Mai 2017

Ou alors on fait comme Proust, Kerouac et quelques autres: on fait l'impasse sur les virgules ou sur les points. Ensuite chacun se débrouille pour lire comme il veut... :)

Publié le 16 Mai 2017

Je suis particulièrement sensible au rôle de la virgule, comme inflexion du rythme (voire du tempo), respiration indispensable, j'y attache une grande importance en ce qu'elle est porteuse de sens sinon de sensation, et en ce qu'elle permet de modeler la musicalité. Il suffit bien souvent de lire à voix haute pour déceler qu'elle est oubliée ou superflue. Mais ça ne suffit pas. La "structure à l'identique" et son monotone rythme binaire à effet de balancier est un des modes de construction qu'il vaut mieux éviter, mais je me suis surpris à en adopter souvent un autre, par réflexe: un rythme ternaire tout aussi régulier qui, lui aussi, peut devenir lassant. Mais son effet sur le malheureux auteur se fait moins immédiatement sentir, de sorte qu'il tend à oublier qu'il faudrait retoucher la mélodie. Quoique, pour le passage auquel je pense particulièrement, un rythme légèrement valsé ne soit pas inadéquat. Tout est question de dosage. Outre le rythme, la virgule joue sur l'équilibre de la phrase, pesant ou allégeant selon le cas, en permettant d'insister sur tel élément, de laisser traîner un bref soupir sur l'autre. Signe de ponctuation inévitable que l'on rencontre plus souvent que tous les autres, pour ne pas dire d'un commun achevé, il reste d'un maniement subtil qu'il faut parvenir à maîtriser pour mieux exprimer. Quitte alors à bousculer l'usage. Il faut aussi avoir à l'esprit que dans biens des cas à la virgule devrait se substituer quelque autre signe, du tiret d'incise au point-virgule en passant par la très discutable (m'affirma-t-on) parenthèse. Merci en tout cas de venir nous rappeler qu'on ne virgule pas à la légère, et surtout pas ni de façon prodigue ni avec avarice...

Publié le 16 Mai 2017

@ELISABETH LARBRE
Je suis ravie que cela vous soit utile, Elisabeth !
Bien amicalement,
Elen

Publié le 16 Mai 2017

@Elen Brig Koridwen Je vous remercie très sincèrement pour ce billet infiniment précieux ! Je pense qu'il m'est adressé ;) !! La virgule est, en effet, mon point faible. Je m'y accroche bien souvent sans parvenir à entrevoir la juste et pertinente formulation... Je vais donc m'imprégner de vos conseils en la matière et, de ce pas, relire attentivement mes écrits en cours...
En vous renouvelant tous mes sincères et amicaux remerciements. Elisabeth

Publié le 16 Mai 2017

@lamish
Chère Michèle, je vous remercie pour cette remarque et j'espère que d'autres auteurs apporteront leur pierre, aussi bien sur ce sujet que sur ceux qui seront abordés par la suite. Avec ces articles, je n'ai pas la prétention de traiter chaque sujet de façon exhaustive, surtout que je suis moi-même un écrivain très instinctif et n'ai nullement toutes les règles en tête. Tout ce que j'espère, c'est proposer des pistes et quelques embryons de méthode, que chaque auteur pourra enrichir et personnaliser grâce à sa propre expérience et suite à d'éventuelles discussions ici même.
En ce qui concerne la virgule, je prends moi-même de grandes libertés avec elle dans certains des styles que je pratique ; aussi me suis-je toujours gardée d'être trop directive. À chacun de trouver sa voie entre les règles d'usage et son propre "ton", classique ou non. Toutefois, vous avez raison de souligner qu'en s'affranchissant des règles, un auteur court le risque d'être mal jugé.
Bien amicalement,
Elen

Publié le 16 Mai 2017