"Ce n’est que lorsqu’elle posera sur ma bouche son baiser léger, que je sentirai jusque dans les nerfs de mon cou, et plus loin encore, la divine souffrance ; et que ma peau comprendra l’instant et la volupté."
Un père Blanc d'Afrique en voyage en France, apparaît dans une classe de CM1, et, sans le vouloir (du moins, nous l'espérons), inculque les notions de vice et de racisme à une jeune enfant.
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Catarina Viti, j'ai apprécié votre nouvelle. La scène où un adulte influent transmet ses préjugés à des jeunes impressionnables est d'une grande justesse. Ce qui est encore plus frappant, c'est que nombreux de ces préjugés demeurent encore tristement d'actualité. Cela illustre également, d'une certaine manière, comment les préjugés raciaux, lorsqu'ils ne mènent pas à la haine ou au mépris, peuvent parfois se transformer en une forme de fétichisme, voire en fétichisation. Ce qui m'a particulièrement intéressé, c'est la structure de votre nouvelle, qui présente un caractère expérimental et non conventionnel, peut-être à cause du prologue final et la question du baiser. En tout cas, j'ai été encore ravi de vous lire !
Merci @Eugénie Co. Emue aux larmes, ben dites donc ! C'est une histoire sur le racisme primaire... du temps où l'on nous montrait les Noirs, un os dans le nez, faisant cuire les missionnaires et autres Tintin... Merci bien pour la lecture et le signe amical.
merci, @Loly h. De l'humour, je crois qu'il en faut dès qu'on parle de la folie humaine. Autrement...
@Catarina viti et au fait à @Undahulu Oyahé Oyahé
C'est bon, je file la réécrire. Elle m'inspire.
On l'appellera Plagiat du Baiser d'Irène de Catarina Viti, avec sa permission provisoire, révocable à tout moment (m'en fous, je prends un avocat... En salades)...
Whou, pinaise ! j'avais pas vu ton nouveau lancé de cacahuètes... t'as raison de t'entraîner sur moi, sur d'autres cibles, ça peut pisser vinaigre, faire bouuuuuuuum !
(j'ai lu entre-temps ta caouette sur un autre de mes textes, j'ai déjà oublié lequel).
On ne réécrit pas, on assume ! En revanche, si tu le souhaites, tu peux reprendre l'idée (le scenario) et l'écrire à ta façon. ça me ferait même plaisir. Des bises ! et si tu continues à lire et commenter mes âneries, on va finir par penser que tu travailles pour mézigue, que je te paie grassement et j'ai plus un rond, toutes mes éconocroques sont passées sur le compte suisse de Herr @Bruno_Guennec / @Sofia Kolokolo
Merci @Lila L
Je n'avais aucune envie de poster un nouveau texte ici, mais pour vous, peut-être...
Le titre est *Monna Vanna Sister*, et s'il paraît sur le site prochainement, c'est à vous que je le dédicacerai.
@Erzébeth Pouffe. Les temps et les modes. Ben oui. Dans certains contextes, l'imparfait (ou les temps du passé) peuvent suggérer une dramaturgie. Le futur est merveilleux, car il ouvre des perspectives sur "une certaine éternité", comme vous dites, ou sur... comment dire autrement... un "probable inachevé". Bref, c'est beau. Rien que ça donne envie d'écrire. (Je lis " La pitié dangereuse" Zweig joue du présent inattendu à merveille. Et Nosferatu -oui, pourquoi pas lui- sait à quel point c'est casse-gueule le présent.)
En réponse à votre précédent : l'ostrogoth dont au sujet duquel vous déblatérez n'a pas que dit des âneries, il en a également commis moultes et inspiré plus encore. La preuve, ce frapadingue de Pater Paterne.
Sur ce, faut qu'je file.
@Erzébeth Pouffe. De paix ? De paix !! Ma chérie, foncez liquider deux ou trois pastagas pour vous clarifier la pensée ! (la compassion ne se joue pas au niveau de la paix, c'est, au contraire, une tangente verticale, un lâcher-prise (bien que ce terme ne vaille plus dire grand chose de nos jours) devant l'impossibilité de la tâche). Sinon, ça va ?
@Lucas Belmont3. Bonjour Lucas, et merci. Vous parlez de colère, je parlerais davantage de conflit intérieur et d'une tristesse frôlant le désespoir, parce que, quoiqu'elle fasse, la narratrice a été infectée par le virus non de la malaria, mais du racisme. En elle, le racisme a pris racine, si vous voyez c'qu'j'veux dir', et tout cela ressort après que ce baiser révèle l'amour qu'elle voue à Irène. C'est plus complexe que la colère. Et d'ailleurs, la prière finale, si cela était nécessaire, balayerait cette hypothèse. C'est une prière de compassion qui n'avait encore jamais été possible et qui l'est devenue à partir du moment où, d'un simple baiser, Irène à déchiré le voile.
Enfin, c'est ce que j'en dis.
Et je suis d'accord avec ma bonne vieille Pouf-pouf (@Erzébeth Pouffe) : un mot de plus, et l'édifice s'écroule.
Mais c'est ce que nous en disons-t-on-tontontaine et tonton.
La seule chose à retenir de tout cela est, il me semble, que nous pouvons dialoguer, discuter, et échanger (communiquer, en somme) à propos d'un texte. De cela, chers collègues écrivistes, je vous remercie 1000 et 1000 fois. Continuons, si vous le voulez bien.
PS : d'ailleurs, cet emploi du futur, à la fin...
@Sofia Kolokolo. Merci. Je prends toutes les remarques, je les mets sur un coin de mon bureau, les laisse faire leur travail de transformation. Donc, voici les vôtres sous forme de post-il bien en évidence.
Voici mes réponses
D'une manière générale : ce texte n'est qu'un exercice. Je teste d'autres manières d'écrire, il n'ira donc pas plus loin (c'est en quelque sorte ma "liste de courses").
Le sujet que j'ai voulu traiter est l'endoctrinement et l'hypocrisie, le "cirque", la malléabilité.
Le baiser d'Irène est un déclencheur, mais je me suis refusée à raconter un déclencheur comme on le fait d'habitude (en partant du déclencheur pour remonter au souvenir, j'ai tablé sur l'inverse).
Partant de ce principe, il est important que des détails "sans lien apparent" prennent autant d'importance, parce qu'on ne sait rien du futur. Parce que l'instant du passé était ainsi. Autrement, l'écrivain s'arrange, il brode, il fait ses petites courses comme cela l'intéresse. La vie ne fonctionne pas ainsi. D'où Thérèse.
Pourquoi on vole des livres de Nietzsche ? mais parce qu'on n'ose pas dire simplement "je t'aime". Parce qu'on est révoltée. Blessée. En pleine contradiction. Cela évite d'avoir à écrire des dizaines de lignes déjà écrites 300.000 fois à propos des sentiments, surtout ceux qui dérangent.
Le personnage le plus important (dans mes fantasmes), ce n'est ni la narratrice, ni Irène, ni le père Paterne (ah oui, au fait, @Erzébeth Pouffe : si elle prie pour lui à la fin, la narratrice, c'est peut-être -je dis bien peut-être- qu'elle a découvert l'ampleur de la souffrance humaine. Peut-être que ce tout petit baiser de son amie l'a connectée direct avec la compassion ??? mais vous savez bien que je carbure à la Ricorée), non, le personnage principal de mes fantasmes, c'est vous, le lecteur, si d'aventure cette historiette vous permettait de réaliser que ce que vous pensez, vos agissements de ce jour sont les résultats d'un conditionnement qui vous a atteint alors que vous même étiez en totale confusion (n'avez-vous pas noté cette scène (délirante) du lavage de mains ?)
A bientôt, chère Sofia
Vous voyez à quel point nous avons du pain sur l'applanche !
@Erzébeth Pouffe. Je commence par vous. Tankiou verimuche, mais il faut qu'on parle de quelques phrases à propos des quelles j'ai des doutes profonds comme le grand camion du Colorado.