
Roman noir.
Lucia, fille d'émigrés Italiens, mène une drôle de vie dans ces années 20, les années folles. Ses parents la marient à 17 ans à Petit Jean, un maçon violent. Elle se venge par des frasques comme le vol, l'arnaque, l'escroquerie. Surtout, elle a besoin d'argent pour mener la vie dont elle rêve. L'usine, ça n'est pas fait pour elle ! Elle la fuit. Elle, elle aime les robes, la dentelle, les bas de soie, les fourrures, les chapeaux. Elle est prête à tout pour échapper à son destin…
Un destin à la "Zola", m'écrit un lecteur ci-dessous. Un mélange, alors, de "Nana" et de "Germinal" !
Cette histoire est inspirée de faits authentiques auxquels j'y ai fait les ajouts de romancier.
Ce livre est noté par
@Monique Louicellier
Merci infiniment d'avoir lu cette vie de Lucia et merci d'avoir relevé les quelques erreurs qui se sont glissées dans le texte.
Si vous avez aimé cette histoire en deux parties, la vie de Lucia puis l'enquête, j'en suis ravi.
Personnellement, j'ai habité à Pantin plus de 20 ans et ces jardins ouvriers se trouvent toujours au même endroit, bien qu'il y ait eu quelques tentatives, ces dernières années, d'expropriation afin d'aménager une zone en vue des J.O de Paris, 2024. Mais les jardins ouvriers, c'est toute une histoire au XXe siècle et un bout de campagne dans cette toute proche banlieue parisienne.
Philippe
@Domi65
Bonjour et merci pour votre lecture et votre commentaire.
Pour "défendre" mon approche, je vais répéter ce que j'ai mis dans mon synopsis : cette histoire est inspirée de faits réels. Lucia, qui se prénommait autrement dans la vraie vie, avait le choix de la prostitution et faire autre chose : travail en usine, serveuse, vendeuse… Elle a réellement fait ce choix de vie et même lorsqu'elle était mariée ou en couple avec un "fonctionnaire". Hélas, je n'invente pas sa vie. Elle est loin de l'idée que l'on se fait d'une prostituée, allant jusqu'à faire des bas prix pour avoir beaucoup de clients.
Pour le reste, il me semble que subrepticement j'aborde tous les lupanars où elle a travaillé, cotôyant toutes sortes de perversités et de déviances et, finalement, préférant le trottoir aux bordels.
Enfin, il me semble que je n'élude pas la maltraitance de son mari, la violence de son amant.
Il se trouve que, parallèlement à cela, et malgré qu'elle soit en couple, elle se vanta de son "métier" sans éprouver de gêne. Lucia est un cas atypique, c'est en cela qu'elle est héroïne de roman.
Je conclus juste pour dire que le style de vie de Lucia n'est pas inventé, il a été raconté dans les journaux des années 30. Elle préféra, effectivement, voler, arnaquer les assurances etc et se prostituer plutôt que de travailler en usine. Je n'élude pas non plus les maladies qu'elle attrape ni le fait qu'elle faisait tout cela pour avoir une meilleure vie (plus riche) que celle de ses parents émigrés.
Donc, oui, elle s'est accommodé du trottoir, mais pas des bordels. Oui, elle est atypique, mais ça, c'est sa VRAIE VIE. Je n'ai pas cherché à raconter la vie des prostituées, mais la vie de Lucia, assassinée dans les jardins ouvriers de Pantin et envoyée à la morgue sous le n°1013.
Cordialement
Philippe
@Dick C.
Bonjour Patricia
C'est tout à fait cela : les bas-fonds avec la misère et la violence qui tournent autour de Lucia. Née dans une famille pauvre, elle ne connait que cette misère dont elle ne parvient pas à s'extraire, surtout que son chemin est parsemé de rencontres avec des sales types.
Dès que je peux classer cette histoire en roman noir, je le fais. Le roman noir est une sorte de polar, mais qui traite de la société via des personnages cabossés par la vie et dans des milieux glauques… le drame pour seule issue.
Pour échapper à son destin, il eut fallu que les parents de Lucia ne l'envoient pas à l'usine dès 11 ans et qu'ils ne cherchent pas à la marier dès 17 ans. Alors, elle aurait connu une autre vie.
Super, cela semble bien parti pour la nouvelle rubrique. Génial.
J'ai sauvegardé le lien Détective (faut y aller à la farfouille). Je suis fascinée depuis que j'ai vu le film d'Almodovar *La mala education* par le fait divers, sa folie, ce qu'on peut en retirer. Pour rappel ou info, le cinéaste du film et son assistant sont en rade d'inspiration et ils compulsent les faits divers : "la femme qui prend dans ses bras le crocodile qui la bouffe, le motard congelé sur sa moto qui continue à rouler sur l'autoroute. Ou dans un autre Almodovar *La fleur de mon secret* : l'homme qui assassine sa belle-mère pour obliger la fille de celle-ci (et son ex qui s'est barrée sans laisser d'adresse) à revenir pour l'enterrement, etc.
Il faut bien choisir, et il y a matière à.
Certains auteurs aiment et/ou savent imaginer, ce n'est pas mon cas, ce que j'écris est toujours arrivé à un moment. Après, bien entendu, je ne prétends pas restituer "la" vérité. L'écriture est ma mine de délire à ciel ouvert !
A bientôt dans la nouvelle rubrique.
@Catarina Viti
Commande passée au Père-Noël mBS. Sa réponse :
« Nous voyons ce que nous pouvons faire, ce ne doit pas être en effet très compliqué. Aujourd’hui , c’est le retour des jurys. Donc plutôt lundi matin. »
Merci pour le lien !!!!!!! Vous n'imaginez pas à quel point cela m'intéresse.
Roman - Noir (oui c'est très bien ça)
@Catarina Viti
Bonjour Catarina. Merci de me réserver un peu de votre temps.
Je vais donc rédiger un petit mail à mBS (qui m'écoute peu ou plus du tout) pour leur demander de faire quelque chose pour les séries noires. Case Roman + Noir, sans passer par suspense. Case Polar + noir. Série noire doit être déposé par Gallimard, mais sait-on jamais. En tout cas, roman noir.
Pour info, et pour ceux que ça intéresse, des histoires glauques, bien noires, on peut en lire dans Détective, ici :
https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0000573866
Dans les numéros d'avant guerre (39/45), il y avait des gens comme Kessel, Mauriac, Gide, Simenon, Albert Londres… qui écrivaient dedans. Gide (un de mes chouchous) a écrit un livre qui s'appelle Souvenirs de cours d'Assises.
Ce journal (dans sa forme vintage) peut être source d'inspiration. Lucia s'appelle en vérité Severina, mais j'ai changé les noms et fait un travail de "romancier" pour la cause de la fiction. Mais son parcours est authentique.
Bonne journée
Philippe
Pas trouvé le temps de lire votre "noir" jusqu'au bout, mais d'accord avec vous sur la remarque. Peut-être qu'il suffit de rajouter une option "noir" après "suspens". Je ne pense pas que ce soit la mer à boire. L'avez-vous signalé à C.L. ? J'appuierai vigoureusement votre requête (je suis dans le même cas avec "Le temps des cerises" , c'est du NOIR, rien que du NOIR, comme vous le dites très exactement : histoires de "petites gens", point de vue social, une grosse crasse au mitan, la vacherie, quoi. Du brut.
Bon, dès que j'ai un créneau (en ce moment, ils sont tellement riquiquis que j'y vais au chausse-pieds) je finis l'histoire de Lucia.
Déjà : bravo pour l'idée ! (je vous emballe 5 étoiles et vous les envoie par pigeon voyageur. regardez par la fenêtre)
@Joseph
Je n'ai pas trouvé la case "Roman noir" sur mBS. Pour moi, cette histoire vraie est proche de livres comme Le facteur sonne toujours deux fois ou encore Pas d'orchidée pour miss Blandish ou même Tirez sur le pianiste. Des histoires de petites gens, parfois dans les bas-fonds des villes. Ces romans-là, ça peut être également du Zola. Mais puisqu'il existe une série noire pour eux, on les classe ainsi. Sur mBS il faut cocher la case Suspense puis polar ou Thriller pour aboutir au plus proche. Là, je ne suis pas dans le suspense, plutôt le noir de chez noir. Mais y a pas ! Si on avait une case Roman, puis Polar ou Noir, ce serait bien.
Bonne journée
PHDV
PS : J'ai vérifié que le Roman noir, c'est du polar. C'est pas une enquête à la Agatha Christie, non, c'est du drame, du noir, de la violence, avec la vie des personnages autour.
Même si je me suis tout à fait laissé aller à être curieux de la vie tourmentée de Lucia, je me suis demandé pourquoi vous l’aviez publié sous le registre de polar noir. Roman noir peut-être plus ? Ambiance à la Zola, petites gens miséreux, la face triste du monde.
@FANNY DUMOND
Bonjour Patricia
Il est vrai que petit à petit, des personnages féminins émergent de mes écrits (je n'oserai pas dire "mon œuvre"). Même si elle n'est pas personnage central de l'histoire, ll y a aussi Clara dans Page 24.
Vous parlez d'un sujet "tabou" dans votre commentaire et je n'ai rien voulu en dire dans le synopsis.
Je pense que Lucia a été une femme libre. Une drôle de liberté, il est vraie, mais elle a eu une partie de sa destinée entre ses mains. En travaillant sur son histoire, je le répète, histoire authentique, je l'ai trouvée attachante. Un personnage ambigu également et aussi surprenant.
Ce récit est court. J'espère que certains y retrouveront l'ambiance des romans noirs, évidemment dure, mais réelle.
Bonne soirée également
Philippe