Sodome chassé du Paradis

229 pages de Olivier Rochefort
Sodome chassé du Paradis Olivier Rochefort
Synopsis

Toscane, 1549. L’artiste peintre siennois Giovanni Antonio Bazzi dit « Le Sodome » a été arrêté et extradé vers la cité-Etat de Florence où l’on va le poursuivre pour « crimes contre la nature » (sodomie et onanisme). Personne ne doute que ce procès va prendre une allure historique, d’autant que l’on juge un personnage passé à la postérité et risquant la peine de mort. Dans cette épreuve dramatique, le Sodome, âgé alors de soixante-douze ans, aura pour ambition de ménager la trace qu’il laissera dans l’Histoire… Je vous propose une biographie romancée sur l’un des artistes peintres majeurs de la Renaissance italienne. Cet ouvrage fait partie de la sélection du Prix du roman gay 2024, catégorie manuscrit cherchant maison d'édition.

Publié le 15 Juin 2024

Les statistiques du livre

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7 commentaires , 6 notes
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Monsieur, @Le petit prince86, je vous remercie pour votre vote. Je suis conscient du caractère érotique de certains passages de mon manuscrit. J’ai essayé de me soumettre à une règle bien précise en la matière : prendre modèle sur certaines autrices de renom et certains auteurs qui ne décrivent et donnent à voir des scènes charnelles à la seule et unique condition qu’elles servent l’intrigue et qu’elles permettent au lecteur d’en apprendre un peu plus sur les personnages. Vous aurez donc constaté qu’il n’y a rien de gratuit ou d’exhibitionniste dans mon écriture et en l’occurrence dans ces passages qui vous semblent vous avoir plu pour leur sensibilité. Je vous suis très reconnaissant de m’avoir permis de soulever ce point précis de mon projet qui reste avant tout un roman historique.

Publié le 23 Juillet 2024
3
Après le succès international des « Yeux de Mona » de Thomas Schlesser publié aux éditions Albin Michel, fleurissent des romans contemporains ou historiques en lien direct avec l’histoire de l’art. L’intérêt principal du roman de @Olivier Rochefort réside dans l’érudition du propos habilement distillé dans des scènes érotiques toutes aussi scabreuses les unes que les autres, un vrai régal ! Si l’essentiel du récit alterne temps réel du procès et scènes charnelles, le point de fuite lui, reste intellectuel. Avant de lire ce roman, je ne connaissais rien au peintre le Sodome. Mais le style est fluide et le niveau de langue approprié pour un public le plus large possible. Je lis pour mon plaisir et n’ai pas eu la chance comme @Olivier Rochefort de fréquenter les bancs de l’École du Louvre. Et à vrai dire, il y a quelque chose de singulièrement malsain dans la position de voyeur dans laquelle @Olivier Rochefort nous met d’un bout à l’autre du roman, en se faisant le chantre de la peinture du Sodome. Habile, sensible, efficace et jouissif. // Je regrette seulement que le récit ait eu tendance à être un peu trop psychologique et qu’en dehors des scènes de sexe à proprement parler, l’action se réduise à un pugilat entre les différentes parties du tribunal. Une jolie pirouette intellectuelle tout de même.
Publié le 23 Juillet 2024

Cher Olivier,
Lire votre roman a été pour moi un privilège, une découverte éblouissante qui brille par sa singularité et une source de plaisir littéraire et esthétique.
Votre style est coruscant, le savez-vous ? Et vous osez ce roman historique à partir d’un sujet brûlant, d’un artiste à la réputation sulfureuse que la fiction rend encore plus truculent. Votre livre à la beauté de l’interdit !
Je souhaite à cette belle œuvre de récolter tous les lauriers qu’elle mérite. Quant à vous, vous m’avez étonnée en tant qu’homme de lettres.
Je vous souhaite d’avoir bien d’autres histoires à nous raconter et que votre encre ne se tarisse jamais. Je vous soutiens et crois en votre talent.
Aurélia.

Publié le 22 Juillet 2024

Chère @Aurélia Sylphe-Rothbart, que vous dire, quoi vous répondre ? Vous me couvrez de compliments, ce qui me fait rougir. Je suis très heureux que ce roman vous ait plu et ainsi de me convaincre que j’ai réussi à atteindre mon projet de départ : à partir d’un sujet queer, réaliser un roman susceptible de plaire au-delà du cercle restreint de la communauté. Je comprends à vos commentaires que vous évoluez dans le monde littéraire, tout du moins que vous lisez. Je suis d’autant plus fier d’avoir intéressé une lectrice de romans et que mon œuvre historique ait su suffisamment attirer votre attention pour que vous en preniez connaissance en entier. Sachez enfin, que ce roman me permet de concourir non seulement pour le Prix du roman gay 2024, mais aussi pour un certain nombre de Prix littéraires pour manuscrits cherchant maison d’édition. J’espère que l’accueil que me feront les professionnels et jurés avertis sera aussi élogieux que votre avis. Merci mille fois et chapeau bas, Aurélia.

Publié le 22 Juillet 2024
3
Le roman historique : Sodome chassé du Paradis d'Olivier Rochefort est un bijou finement ciselé, serti dans une trame narrative audacieuse et porté par un style virtuose qui nous captivent à chaque page. C'est ce qui rend cette œuvre pareille à la création d'un orfèvre amoureux du Beau qu'il unit au scandale pour mieux le sublimer et rendre un hommage sincère à la peinture d'un maître italien de la haute Renaissance, Le Sodoma. Le romancier nous offre non seulement, à découvrir et contempler l'œuvre magistrale de Giovanni Antonio Bazzi, d'épier ses frasques charnelles affranchies de toutes conventions comme si nous étions cachés dans son atelier; mais encore, il nous fait partager les turpitudes et les angoisses de l'artiste livré à la vindicte publique et l'opprobre lors de deux procès. L'accusé, malgré son grand âge, garde toute sa lucidité, se permets quelques mots d'esprit d'une ironie digne du philosophe qui but la cigüe et mène bravement le combat contre ses accusateurs sans fléchir face au tribunal de l'Inquisition. Les différents ressorts de l'intrigue sont tour à tour scabreux, captivants, pittoresques, troublants, inquiétants, toutes les qualités sont réunies pour nous tenir en haleine jusqu'à la fin. Et quelle fin ! Un régal ! Je ne pense pas que Le Sodome ait été victime de lui-même, son art l'en aura, sans doute, empêché. A nous d'interpréter les dernières paroles de l'artiste, le romancier nous le permet. Olivier Rochefort signe là les confidences, mais pas les confessions, d'un génie de la peinture à la renommée sulfureuse, ce qui ne fait qu'aiguiser notre désir de mieux connaître son œuvre remarquable qui a partagé le devant de la scène avec les plus illustres artistes de son époque. Une lecture à s'offrir de toute urgence notamment pour découvrir l'érudit et l'esthète qui a composé ce roman historique (d)étonnant ! Aurélia Silphe-Rothbart.
Publié le 22 Juillet 2024

Chère @Kacy, merci pour ces commentaires et critiques. Quel plaisir d’être lu et d’autant plus apprécié ! Merci pour votre vote. J’ai cherché à donner une résonance à ce roman à travers un sujet historique qui conserve toute son actualité. La cause des personnes LGBTQI+, même un demi millénaire après ces procès en sodomie, continue de nourrir des débats contradictoires, la passion et la haine. Il est vrai que mes personnages féminins restent moins nombreux et de moindre épaisseur et vous avez raison de le souligner. Il est possible que j’ai en ce sens édulcoré les sentiments véritables et sans doute profonds que le Sodome éprouvait pour son épouse. Comme rien ne penche dans un sens, ou dans un autre dans les archives, j’ai fait le choix de sortir de la question la tête haute, en choisissant une perspective artistique plus intellectuelle. C’est la raison pour laquelle, vous avez eu l’impression que ma dernière partie est « trop étudiée » du point de vue du personnage de l’épouse Béatrice. Il m’a semblé ainsi mieux respecter l’histoire, peut-être à tort, même si personne ne peut sur le fond me donner la contradiction sur mes choix littéraires. Encore mille mercis d’avoir parcouru d’un bout à l’autre mon roman.

Publié le 15 Juillet 2024
3
Ce projet de roman est courageux surtout en cette période. Ce manuscrit est bien écrit, il se dégage une petite musique d’un bout à l’autre à laquelle il est agréable de se laisser porter. C’est très bien fait et l’on sent un travail minutieux de préparation dans la rigueur quasi scientifique de l’écriture. J’ai été sensible à l’injustice que subit le Sodome et qui n’est en fait qu’une lointaine parente en plus horrible de ce que la communauté LGBTQI + subit encore. Cela m'a fait réfléchir aux conflits intra familiaux sur le thème de l' l'amour inconditionnel entre les parents et les enfants. La leçon de tolérance dont nous parle @Olivier Rochefort est d’une autre nature, transposée à une autre époque. Il s’agit d’une leçon d’histoire, auréolée par un cadre artistique de choix. Je trouve du reste que ce roman mériterait d’être édité étayé d’illustrations sur le modèle de ce qui s’est pratiqué pour Sophie Chauveau, la fameuse autrice des peintres renaissants Lippi et Masaccio. Mais par-dessus tout, ce que j’ai adoré, c’est l’ambition littéraire du texte, dans le choix d’un point de vue interne à la première personne (voir avis de @Zoé Florent). L’on se sent complètement immergée et j’ai été bluffée par la vraisemblance du propos d’un bout à l’autre. // Le nombre réduit de personnages féminins, à l’exception de la fille du Sodome, et la tentative d’hétérosexualisation du protagoniste à la fin du récit m’ont paru être dans le ton d’une époque machiste. Peut-être suis-je restée un peu sur ma faim sur cette dernière partie qui aborde le rapport du Sodome à la femme de façon trop étudiée
Publié le 15 Juillet 2024

@Jean Jac, je vous remercie d’avoir pris le temps de me lire et de me faire part de vos impressions ! Il est possible que l’issue de mon intrigue vous ait paru prévisible et que le tout vous ait semblé manquer un peu de suspens. Je reconnais que je suis attaché à une littérature réaliste et au respect d’une trame historique. Cela m’oblige vis-à-vis de la vérité peut-être un peu au détriment de la fiction et de l’émotion que vous recherchez. Mais je crois que votre remarque appelle pour moi une réflexion de fond sur ce que je suis prêt à sacrifier pour créer des effets littéraires satisfaisants. Merci pour ce partage.

Publié le 10 Juillet 2024
2.01
Inattendu, c’est le 1er mot qui me vient à la bouche. D’avoir exploré la vie de Bazzi et d’en avoir fait ce huis-clos. Il y a, avant le mien, deux commentaires extrêmement poussés, je m’en sens bien incapable, je dirais que si effectivement on tient pour réel ce que l’on lit, ce que cela sonne vrai, réaliste, sans doute aucun, je n’ai pas ressenti l’émotion que j’aime trouver dans les romans historiques. Ce type de sentiment qui nous fait non seulement nous approprier l’histoire, mais craindre la fin, la manière d’y arriver. Peut-être est-ce dû à la technique maitrisée comme il est dit dans le commentaire de Elodie Rousseau ?, à la précision que vous avez voulu donner à la véracité du récit ? Mais c’est un très beau travail, qui m’a fait découvrir un artiste dont j’ignorais presque tout. Merci pour ce partage.
Publié le 10 Juillet 2024

Chère @Élodie Rousseau, mille mercis pour ces compliments, ces remarques et critiques. Comment imaginer pire cauchemar que de se retrouver sur le banc des accusés, ses anciens amants pour témoins à charge en face ? Comment l’avocat du Diable peut-il croire en sa défense dans l’étau très resserré de la religion ? Comment se défendre contre l’évidence ? Comment, dans un système où se confondent dans une même accusation : le ministère public (procureur) et la partie civile (rumeur), la défense peut-elle s’exprimer ? Et que reste-t-il à alors à l’antihéros ? Est-ce que sa peinture peut le sauver de l’abîme, lui redonner voix au chapitre, le sauver de la morale chrétienne et du châtiment ? Alors que tout peut basculer, que la mort guette, que Bazzi ne fait plus confiance en personne, comment surmontera-t-il ces épreuves ? Un procès reste autant une épreuve psychologique que physique. Vous l’avez compris, @Élodie Rousseau, bien au-delà de l’homosexualité du protagoniste, c’est donc un récit sur la justice et la morale. Un vaste travail de reconstitution et, entre nous, une réflexion de fond ?

Publié le 09 Juillet 2024
3
Le personnage de Bazzi est très cohérent et est basé sur un personnage historique. Du fait de l’absence de sources et d’écrits à son sujet, il permet une appropriation et une interprétation intéressantes de la part d’ @Olivier Rochefort. L’intrigue – ou plutôt le rythme et donc le déroulé de l’histoire – est bien menée (même si l’on peut facilement découvrir le fin mot de l’histoire dans la mesure où le roman est basé sur un pan de l’histoire du peintre Bazzi). L’ensemble est équilibré et on évite bien les longueurs et lourdeurs. La structure narrative est très bonne. Le choix de la narration à la première personne du singulier est le plus juste : dans la mesure où le souhait est d’éclairer un pan de l’histoire (le procès) nébuleux, c’est effectivement le plus judicieux. Par ailleurs, cela permet au lecteur de se projeter dans les pensées du peintre. De manière générale, le vocabulaire et le style sont très bien utilisés et fort bien appliqués en rapport avec le fait que le roman se déroule en pleine Renaissance. Nous trouvant au cœur d’un procès, l’omniprésence des dialogues/monologues est parfaitement justifiée et juste. On ressent d’ailleurs le travail et le soin apportés quant aux interventions. Ce roman met l'accent sur la question de la tolérance, la tolérance (ou non) envers ce qui est différent de la société : ici, on traite de la sodomie (qui rappelons-le n’est pas uniquement rattachée à l’homosexualité), de l’onanisme et, bien entendu de l’homosexualité. À une époque où l’Église est omniprésente et où les puissants tentent d’imposer une seule et même vision idéologique, qu’est-ce qu’un crime sexuel au final ? En refermant ce roman, le lecteur peut même aller plus loin et transposer ce procès, cette réflexion à notre monde contemporain. Les décors et les descriptions sont vraiment impeccables dans les parties où l’on plonge dans les souvenirs du narrateur, dans les récits des témoins ou encore dans les dépositions extorquées à Bazzi. Mais ceux-ci manquent en revanche un peu dans les parties dites en temps réel, au procès. Enfin, il faut davantage soigner les transitions qui sont faites entre les réflexions intérieures du narrateur et ce qui se passe « en temps réel ». Très bon style d’écriture : rien à redire. C’est très propre !
Publié le 08 Juillet 2024

Bonjour @Zoé Florent. Merci pour ce commentaire. Mon objectif était bien d’écrire, je vous cite : « un roman étonnant, passionnant et dérangeant », ce qui me semble aussi bien être les caractéristiques du protagoniste ! Vous ajoutez : « j’ai supposé que les minutes de ce procès sont fictionnelles » et vous avez mille fois raisons. Je suis enchanté que vous ayez douté du caractère fictionnel de mon récit et qu’il ait ainsi pu passer à certains moments pour vrai à la lecture. Cela forme pour moi le plus beau compliment que l’on puisse faire à un écrivain de romans historiques. Merci aussi d’avoir noté les coquilles et pour votre proposition d’amélioration. // J'ai cherché à soutenir une leçon de tolérance et à contribuer à une réflexion sur ce que revêt aujourd'hui la notion de « crime sexuel » dans ce qu'elle peut avoir d'idéologique et de confessionnelle. Je propose au comité de lectrices et de lecteurs de monbestseller.com une biographie romancée sur l'un des artistes peintres majeurs de la Renaissance italienne. L'originalité de mon propos tient dans le fait que malgré la notoriété du Sodome (à Sienne, à Rome et à Florence) et vous l’avez compris, il n'existe quasiment rien sur lui en langue française. Aucun roman n'a jamais été écrit sur lui dans aucune langue occidentale. Comme aucun document d'archive ne détaille sa vie privée, mes libertés ont été grandes, ce qui m'a permis de proposer une idée de ce qu'a pu être sa sexualité. Seul le genre du roman pouvait m'offrir de telles libertés et ainsi me permettre de me distinguer des historiens.

Publié le 01 Juillet 2024
3
Bonjour @Olivier Rochefort. Voilà un roman historique à la fois étonnant, passionnant et dérangeant. // Étonnant de par la découverte d’une époque où le succès de l’interprétation déformée du livre de la Genèse à propos de la destruction de Sodome amène une société à condamner l'homosexualité masculine et le coït anal. Étonnant quand on réalise que cette stigmatisation perdure, puisque notre vocabulaire relaye toujours le mot “sodomie” pour qualifier cet acte. // Passionnant de par le déroulement d’un procès tout en contraste, qui mêle sévérité des points de vue et liberté de ton. // Dérangeant de par la personnalité de Le Sodoma, que l’on ressent parfois comme un être pervers et manipulateur, qui aurait profité de sa position sociale pour abuser de ses apprentis, parfois comme un esthète, un jouisseur, un provocateur, mais bon père et victime de la rumeur. /// Concernant la forme, et vu l’absence de références et de notes de bas de page, j’ai supposé que les minutes de ce procès sont fictionnelles. Le cas échéant, peut-être pourriez-vous condenser une partie des aveux et témoignages de l’inculpé qui présentent quelques longueurs et répétitions, ceci dans le but de ne pas casser le rythme de cette histoire hors du commun. /// Félicitations pour cet impressionnant travail de recherche, merci pour ce singulier partage et bon dimanche. Amicalement, Michèle
Publié le 30 Juin 2024
Olivier Rochefort
Biographie

Je me suis déplacé à Sienne et à Florence pour faire un travail de repérage. Je parle d’un sujet qui m’est proche en tant qu’ancien...


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