
Je m’appelle Damien. J’ai vingt-huit ans. Je vis maintenant dans une pièce vide, sans poignée, sans reflet, sans nuit véritable.
Ici, même l’obscurité est blanchâtre. Même les ombres hésitent. Je ne compte plus les jours.
J’écris parce qu’il n’y a rien d’autre. Parce qu’il faut bien que quelqu’un se souvienne.
Ce livre est noté par
@Catarina Viti
@Zoé Florent
@Vanessa Michel
@Cortex
J'ai pris en compte vos remarques, et je vous remercie pour celles-ci :-)
Adverbes réduits (comme, presque, notamment), ajout (condamnations), épuration de quelques formlules inutiles, etc.
Je ne me suis pas résolu à retirer la fin car je préfère, finalement, laisser un peu de sa teneur politique (on ne se refait pas !). Je l'ai tout de même modifiée partiellement.
Merci à toutes et tous !
Bonjour @Catarina Viti
Fait ! :-) merci.
"Le ton monocorde fait partie de l'ambiance que je souhaitais. Sans tomber dans du Pasolini, je voulais quelque chose de lent et passif, comme pour montrer qu'il n'y a rien de provocateur ni perturbateur dans ce huis-clos."
Alors, le ton monocorde, c'est le mien, pas celui de Pasolini (dont le ton est beaucoup plus incisif). Je fais référence à Pasolini plutôt pour la lenteur, la provocation. Si on prend, par exemple, Salo (film) ou Théorème (livre), on a ces ambiances lentes et incertaines qui me parlent mais que je ne voulais pas pour autant imiter, tout en m'en inspirant.
Bonjour, Damian, j’ai cru comprendre que vous étiez ouvert aux remarques.
Je suis certaine que votre texte prendrait une tout autre tournure si vous éliminiez les 47 « comme ».
Parfois, il suffit de peu, une clé, pour transformer un texte.
Je vois, dans les commentaires, que vous mentionnez le « ton monocorde de Pasolini ». Pourriez-vous m’en dire davantage ?
D'accord avec Michèle ! Même en début d'ailleurs, pour les plus jeunes, pourquoi pas une note rappelant que l'homosexualité a été un délit en France officiellement jusqu'en août 1982. Avec les chiffres que donne Michèle ensuite. C'est effrayant - je n'imaginais pas autant de condamnations! Bonne journée à tous les deux.
@Damian Jade Eh bien, je réalise que je me suis montrée bien sévère, car le chouïa de mots grandiloquents supprimé a suffi à mettre en valeur le fond de ta nouvelle... Du bon job, mon cher Damian ;-) !
De plus, motivée par le sujet abordé, j'ai effectué quelques recherches, et savoir qu'entre 45 et 82, 50000 condamnations avaient eu lieu m'a horrifiée. Il y a beau avoir eu enquête et indemnisation, chacun sait que l'on ne se remet jamais de ce genre de jugement.
Peut-être pourrais-tu ajouter un bref résumé à ce sujet à la fin de ta nouvelle. Cela parferait ton intention exprimé dans le prologue : "Car la mémoire, elle aussi, finit par moisir quand elle ne sert plus. Je veux qu’on se souvienne de ce que la pierre n'oublie pas".
Merci infiniment pour ta belle ouverture d'esprit et cette nouvelle qui a marqué le mien.
Bises et bonne journée,
Michèle
@Vanessa Michel Un grand merci pour ce nouveau retour !
J'y réponds dans le détail, mais sans intention de défendre quoi que ce soit ;-)
- les corrections faites m'ont été soufflées par Michèle, que je remercie.
- les suivantes me sont soufflées par vous, que je remercie.
- le mot "corps" est volontaire, pour dépoétiser, pour animaliser, pour désensualiser. Je voulais une atmosphère à laquelle il est difficile d'adhérer, comme pour provoquer chez le lecteur d'aujourd'hui la méfiance et le jugement de l'homme des années 60.
- le "souffle" est en réalité un essoufflement, voire... (I can't breathe) un étouffement.
- Damien ne répond pas. Il est novice, mais il a aussi déjà compris qu'il n'y avait pas d'espoir. Comment prendre position entre se priver de tout et s'autoriser le minimum au péril de sa liberté ?
- et sur la fin, je pense très exactement comme vous. Je préfère ce que j'avais d'abord écrit avant d'en rajouter. On m'a souvent reproché d'écrire pour moi-même sans expliquer suffisamment au lecteur... Je me réserve le droit de suivre mon intuition et votre avis dans une prochaine correction.
Encore merci pour cette intervention utile, mais pas que ;-)
Damian.
Damian,
Ah, mais c'est super ! Plus aucune longueur. Qu'est-ce que vous travaillez vite ! Ça resserre l'ambiance ; cette atmosphère terrible et pesante qui ne les lâche pas et tenaille leurs corps, leurs désirs, leurs regards… Je ne sais pas pourquoi, mais quand je lis votre nouvelle, toutes les couleurs m'apparaissent ocre-brunes-marron-beiges et un soupçon du rouge (capiteux) de la chambre. Vous parlez d'un ton monocorde, que j'apprécie vivement, et il déteint poétiquement sur les images. C'est vraiment un excellent travail. Chapeau !
J'ai noté (...).
Bien cordialement.
@Annie G Les commentaires se suivent et ne se ressemblent pas. Et c'est bien ce que je viens chercher ici ;-)
Merci pour vos mots. Je reste néanmoins conscient des faiblesses de cet écrit, même si l'histoire en soi me tenait à coeur.
Content que vous ayez trouvé votre compte.
Damian.
@Zoé Florent J'ai cumulé les erreurs, sur cette nouvelle : commencée sur Libre Office (je n'ai pas Word), continuée sur Word online, j'ai à peine corrigé la mise en page. Des passages que j'ai repris sur un doc mais pas sur l'autre... D'autres que j'ai inclus alors que je les avais déjà. Puis tardivement, une correction rapide sans prendre le temps de tout bien relire. Pas de relecture par autrui. Seule une correction orthographique basique. Bref, pas l'oeil avisé d'un.e béta-lecteur.trice. Génération du PDF non conforme au résultat attendu. Et une recherche de synonymes pour éviter des répétititions sans m'apercevoir des autres répétitions plus flagrantes pourtant.
Je pense que, au-delà de mieux écrire (j'espère en être capable), je devrais déjà mieux me relire...
Le ton monocorde fait partie de l'ambiance que je souhaitais. Sans tomber dans du Pasolini, je voulais quelque chose de lent et passif, comme pour montrer qu'il n'y a rien de provocateur ni perturbateur dans ce huis-clos. Tant pis si ça ne passe pas aussi bien que je le pensais. J'en ai toute la responsabilité, et je l'assume.
Enfin, pour le style, je me rends compte que de nouvelles en nouvelles (et ce depuis 2021), le style est rarement le même. Enfin, je crois.
Et comme je n'avais plus écrit depuis longtemps, il n'est pas impossible que le "style de base" (commun à tous mes écrits) ait évolué un peu. Bien ou pas bien, je n'en sais rien. Pour l'instant, je ne suis pas hyper confiant.
Merci pour tes retours utiles. Il me faut maintenant procéder à une sérieuse relecture / correction. EDIT: version corrigée maintenant en ligne.
Bises, Damian.
@Vanessa Michel à nouveau un retour qui va me servir, merci !
Je n'avais pas l'intention de toucher aux dialogueq (en tout cas, pas en enlever).
Et oui, l'idée était la solidarité : qu'aucun des quatre personnages paraisse moins important, moins nécessaire, moins valeureux. Merci encore ! Damian
D'après moi (c'est toujours subjectif) les dialogues en rythme et quantité sont parfaits. Je le dis si jamais il vous prenait l'envie de couper dans votre texte ! L'ambiance est très réussie aussi. J'imagine que mes impressions viennent du petit trop de tous devoir/ vouloir les faire exister. Je les aurais retrouvés avec plaisir ailleurs... Bonne journée.
@Vanessa Michel Je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'il y a quelques longueurs. Je l'ai senti à l'écriture et à la lecture. Moins de dialogues aussi. Une ambiance stagnante. Un rythme d'une autre époque. Une attente qui n'en finit pas, alors qu'elle ne promet rien d'enthousiasmant.
Comme quoi... le style s'adapte parfois à l'histoire, au risque, peut-être ici, de le faire un peu trop. Merci beaucoup et pour la lecture, et pour ce commentaire honnête et utile :-)
Damian.