Outrage

29 pages de Damian Jade
Outrage Damian Jade
Synopsis

Je m’appelle Damien. J’ai vingt-huit ans. Je vis maintenant dans une pièce vide, sans poignée, sans reflet, sans nuit véritable.
Ici, même l’obscurité est blanchâtre. Même les ombres hésitent. Je ne compte plus les jours.
J’écris parce qu’il n’y a rien d’autre. Parce qu’il faut bien que quelqu’un se souvienne.

Publié le 07 Avril 2025

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12 commentaires , 4 notes

@Catarina Viti
@Zoé Florent
@Vanessa Michel
@Cortex
J'ai pris en compte vos remarques, et je vous remercie pour celles-ci :-)
Adverbes réduits (comme, presque, notamment), ajout (condamnations), épuration de quelques formlules inutiles, etc.

Je ne me suis pas résolu à retirer la fin car je préfère, finalement, laisser un peu de sa teneur politique (on ne se refait pas !). Je l'ai tout de même modifiée partiellement.

Merci à toutes et tous !

Publié le 10 Avril 2025

Bonjour @Catarina Viti
Fait ! :-) merci.

"Le ton monocorde fait partie de l'ambiance que je souhaitais. Sans tomber dans du Pasolini, je voulais quelque chose de lent et passif, comme pour montrer qu'il n'y a rien de provocateur ni perturbateur dans ce huis-clos."

Alors, le ton monocorde, c'est le mien, pas celui de Pasolini (dont le ton est beaucoup plus incisif). Je fais référence à Pasolini plutôt pour la lenteur, la provocation. Si on prend, par exemple, Salo (film) ou Théorème (livre), on a ces ambiances lentes et incertaines qui me parlent mais que je ne voulais pas pour autant imiter, tout en m'en inspirant.

Publié le 10 Avril 2025

Bonjour, Damian, j’ai cru comprendre que vous étiez ouvert aux remarques.
Je suis certaine que votre texte prendrait une tout autre tournure si vous éliminiez les 47 « comme ».
Parfois, il suffit de peu, une clé, pour transformer un texte.
Je vois, dans les commentaires, que vous mentionnez le « ton monocorde de Pasolini ». Pourriez-vous m’en dire davantage ?

Publié le 10 Avril 2025
3
Un sujet délicat très bien mené (justesse, précision et images de style), avec le choix d'une ambiance gothique pour enfermer le lecteur dans un monde où les secrets appartiennent aux initiés, et bien sûr le procès de cette justice injuste qui fait de la nature une caractérisation de la faute. Petite remarque sur la forme : trop d'adverbes (ils ne sont presque jamais nécessaires :) @Damian Jade
Publié le 10 Avril 2025

D'accord avec Michèle ! Même en début d'ailleurs, pour les plus jeunes, pourquoi pas une note rappelant que l'homosexualité a été un délit en France officiellement jusqu'en août 1982. Avec les chiffres que donne Michèle ensuite. C'est effrayant - je n'imaginais pas autant de condamnations! Bonne journée à tous les deux.

Publié le 09 Avril 2025

@Damian Jade Eh bien, je réalise que je me suis montrée bien sévère, car le chouïa de mots grandiloquents supprimé a suffi à mettre en valeur le fond de ta nouvelle... Du bon job, mon cher Damian ;-) !
De plus, motivée par le sujet abordé, j'ai effectué quelques recherches, et savoir qu'entre 45 et 82, 50000 condamnations avaient eu lieu m'a horrifiée. Il y a beau avoir eu enquête et indemnisation, chacun sait que l'on ne se remet jamais de ce genre de jugement.
Peut-être pourrais-tu ajouter un bref résumé à ce sujet à la fin de ta nouvelle. Cela parferait ton intention exprimé dans le prologue : "Car la mémoire, elle aussi, finit par moisir quand elle ne sert plus. Je veux qu’on se souvienne de ce que la pierre n'oublie pas".
Merci infiniment pour ta belle ouverture d'esprit et cette nouvelle qui a marqué le mien.
Bises et bonne journée,
Michèle

Publié le 09 Avril 2025

@Vanessa Michel Un grand merci pour ce nouveau retour !
J'y réponds dans le détail, mais sans intention de défendre quoi que ce soit ;-)
- les corrections faites m'ont été soufflées par Michèle, que je remercie.
- les suivantes me sont soufflées par vous, que je remercie.
- le mot "corps" est volontaire, pour dépoétiser, pour animaliser, pour désensualiser. Je voulais une atmosphère à laquelle il est difficile d'adhérer, comme pour provoquer chez le lecteur d'aujourd'hui la méfiance et le jugement de l'homme des années 60.
- le "souffle" est en réalité un essoufflement, voire... (I can't breathe) un étouffement.
- Damien ne répond pas. Il est novice, mais il a aussi déjà compris qu'il n'y avait pas d'espoir. Comment prendre position entre se priver de tout et s'autoriser le minimum au péril de sa liberté ?
- et sur la fin, je pense très exactement comme vous. Je préfère ce que j'avais d'abord écrit avant d'en rajouter. On m'a souvent reproché d'écrire pour moi-même sans expliquer suffisamment au lecteur... Je me réserve le droit de suivre mon intuition et votre avis dans une prochaine correction.
Encore merci pour cette intervention utile, mais pas que ;-)
Damian.

Publié le 09 Avril 2025

Damian,

Ah, mais c'est super ! Plus aucune longueur. Qu'est-ce que vous travaillez vite ! Ça resserre l'ambiance ; cette atmosphère terrible et pesante qui ne les lâche pas et tenaille leurs corps, leurs désirs, leurs regards… Je ne sais pas pourquoi, mais quand je lis votre nouvelle, toutes les couleurs m'apparaissent ocre-brunes-marron-beiges et un soupçon du rouge (capiteux) de la chambre. Vous parlez d'un ton monocorde, que j'apprécie vivement, et il déteint poétiquement sur les images. C'est vraiment un excellent travail. Chapeau !

J'ai noté (...).

Bien cordialement.

Publié le 08 Avril 2025

@Annie G Les commentaires se suivent et ne se ressemblent pas. Et c'est bien ce que je viens chercher ici ;-)
Merci pour vos mots. Je reste néanmoins conscient des faiblesses de cet écrit, même si l'histoire en soi me tenait à coeur.
Content que vous ayez trouvé votre compte.
Damian.

Publié le 08 Avril 2025

@Zoé Florent J'ai cumulé les erreurs, sur cette nouvelle : commencée sur Libre Office (je n'ai pas Word), continuée sur Word online, j'ai à peine corrigé la mise en page. Des passages que j'ai repris sur un doc mais pas sur l'autre... D'autres que j'ai inclus alors que je les avais déjà. Puis tardivement, une correction rapide sans prendre le temps de tout bien relire. Pas de relecture par autrui. Seule une correction orthographique basique. Bref, pas l'oeil avisé d'un.e béta-lecteur.trice. Génération du PDF non conforme au résultat attendu. Et une recherche de synonymes pour éviter des répétititions sans m'apercevoir des autres répétitions plus flagrantes pourtant.

Je pense que, au-delà de mieux écrire (j'espère en être capable), je devrais déjà mieux me relire...

Le ton monocorde fait partie de l'ambiance que je souhaitais. Sans tomber dans du Pasolini, je voulais quelque chose de lent et passif, comme pour montrer qu'il n'y a rien de provocateur ni perturbateur dans ce huis-clos. Tant pis si ça ne passe pas aussi bien que je le pensais. J'en ai toute la responsabilité, et je l'assume.

Enfin, pour le style, je me rends compte que de nouvelles en nouvelles (et ce depuis 2021), le style est rarement le même. Enfin, je crois.
Et comme je n'avais plus écrit depuis longtemps, il n'est pas impossible que le "style de base" (commun à tous mes écrits) ait évolué un peu. Bien ou pas bien, je n'en sais rien. Pour l'instant, je ne suis pas hyper confiant.

Merci pour tes retours utiles. Il me faut maintenant procéder à une sérieuse relecture / correction. EDIT: version corrigée maintenant en ligne.
Bises, Damian.

Publié le 08 Avril 2025
3
@Damian Jade Trois coeurs, bien sûr, puisque nul ne pourrait prétendre que c'est mal écrit, malgré des épithètes un peu nombreuses et ronflantes, quelques répétitions et une incohérence notés en première lecture. Mais tu as rectifié tout cela en un temps record et de main de maître. À présent, ton fond est magnifié, et Dieu sait s'il le méritait ;-). Merci, bises et bonne soirée, Michèle
Publié le 08 Avril 2025
3
Je découvre une nouvelle façon d'écrire, plus expressive et détaillée, plus dense aussi. J'y trouve mon compte,moi qui aime les ambiances tendues, confinées. J'avais d'ailleurs bcp aimé 'Accord perdu'. Vous m'avez conquise avec l'élégance de ces années 60, élégance pourtant si durement jugée alors... Il fallait avoir du courage pour juste être , et vous le relatez parfaitement. Merci pour cela. Annie
Publié le 08 Avril 2025

@Vanessa Michel à nouveau un retour qui va me servir, merci !
Je n'avais pas l'intention de toucher aux dialogueq (en tout cas, pas en enlever).
Et oui, l'idée était la solidarité : qu'aucun des quatre personnages paraisse moins important, moins nécessaire, moins valeureux. Merci encore ! Damian

Publié le 08 Avril 2025

D'après moi (c'est toujours subjectif) les dialogues en rythme et quantité sont parfaits. Je le dis si jamais il vous prenait l'envie de couper dans votre texte ! L'ambiance est très réussie aussi. J'imagine que mes impressions viennent du petit trop de tous devoir/ vouloir les faire exister. Je les aurais retrouvés avec plaisir ailleurs... Bonne journée.

Publié le 08 Avril 2025

@Vanessa Michel Je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'il y a quelques longueurs. Je l'ai senti à l'écriture et à la lecture. Moins de dialogues aussi. Une ambiance stagnante. Un rythme d'une autre époque. Une attente qui n'en finit pas, alors qu'elle ne promet rien d'enthousiasmant.
Comme quoi... le style s'adapte parfois à l'histoire, au risque, peut-être ici, de le faire un peu trop. Merci beaucoup et pour la lecture, et pour ce commentaire honnête et utile :-)
Damian.

Publié le 08 Avril 2025
3
Il y a quelques petites longueurs pour moi (c'est subjectif), mais je reste très sensible et admirative de la qualité et de la beauté de votre écriture, ainsi que de tout ce que vous parvenez à faire passer de sentiments et d'émotions également entre les mots. Vos silences m'apparaissent somptueux ! Bien cordialement.
Publié le 08 Avril 2025