LE PARADISE

503 pages de Georges-André QUINIOU
LE PARADISE Georges-André QUINIOU
Synopsis

Avec quelque difficulté du fait de son encombrante queue de lapin, elle s'assit en face de moi sans prononcer un mot de plus. C'est alors que je remarquai que le vert de ses yeux n'était pas si mal assorti que ça au gris clair de sa fourrure. Je demandai : « Je peux vous poser une question indiscrète ? »

Ce fameux sourire qu'elle arborait de nouveau depuis qu'elle était parvenue à s'asseoir s'est progressivement effacé pour faire place à une expression de lassitude ; je ne sais pas ce qu'elle était allée s'imaginer aussi poursuivis-je sans attendre son accord : « Elle tient comment, votre queue ? C'est cousu ? »

Publié le 17 Septembre 2018

Les statistiques du livre

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Ce livre est noté par

16 commentaires , 11 notes
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@Berthe
Oui, vous avez raison: le trou est un symbole; le livre tout entier n'est d'ailleurs qu'une métaphore. Merci pour la sincérité de votre commentaire.

Publié le 27 Décembre 2018

JE refais un commentaire sur cette si triste histoire. Au fond ét en fin il n'est dupe de rien ét pas de lui Meme. Seulement les détails techniques sont un peu envahissants. Je pense que c'est une formé de thérapie,d'un Greg assez psychorigide ? Peut être me trompé je?

Publié le 26 Décembre 2018

Je ne sais pas trop quoi dire si ce n'est une très belle écriture. Le thème n'est pas très porteur sur 500 pages,; ce pourrait être le script d'un film et j'ai l'impression que Greg dans le vrai désespoir d'avoir perdu Mathilde,devient un robot pour ne pas souffrir . Il ne dit rien de lui,voit des filles masquées ( comme par hasard) ét je pense que le trou est un symbole. Au fond,histoire triste,ét difficile quand on n'est pas soi Meme une bricoleuse passionnée. Bon courage car votre écriture est naturelle,ét le peu de propos aussi. Bravo!

Publié le 26 Décembre 2018

Waow voici un livre qui ne laisse pas indifférent. A plusieurs reprises, j'ai craint de comprendre pourquoi Greg creusait son trou en espérant de tout cœur me tromper.
C'est une lecture qui me restera. Votre écriture est remarquable, les descriptions de travaux m'ont moins plu (j'ai sauté plusieurs passages je dois l'avouer) mais votre façon de dépeindre vos différents personnages, leurs rapports, les ressentis qui naissent de différentes situations, les regards de connivence, les sous-entendus, les détails qui donnent tellement de forme a votre récit, ceci est admirable ! Chapeau bas !

Publié le 18 Décembre 2018
3
Une écriture classique parfaitement maîtrisée et qui dit plus qu'elle ne paraît en dire .
Publié le 16 Décembre 2018

Deux critiques ont paru sur Exigence : Litterature : voir "les auteurs dont nous avons parlé"

Publié le 16 Décembre 2018
3
Bonjour, Votre écriture est précise, faite de détails de la vie quotidienne et colle parfaitement à la situation désenchantée dans laquelle le personnage principal évolue. Il y a dans ce roman une certaine morosité, Grégoire semblant s’inventer un travail pour vaincre l’ennui et se donner une sorte de raison de vivre mais au fil des pages on a la sensation de découvrir en même temps que lui le sens réel de cette quête. Au final, on s’attache à cet étrange personnage et on ne peut s’empêcher de l’accompagner jusqu’au bout de sa démarche. Merci pour cette aventure en vase clos, Thierry
Publié le 05 Décembre 2018
3
Une histoire a l'écriture d'esthète ,une fin terrible.Et le livre refermé ,l'angoisse .L'angoisse de la question sans réponse. Petit chef-d'oeuvre à déguster en fin gourmet.
Publié le 22 Novembre 2018
1.8
Histoire pas étonnante de nos jours. Je ne connais pas grand monde qui arrive à s’échapper de notre smartphnoncratie où chacun les yeux rivés sur son écran ambulant dans ses mains, les oreilles bouchées, ignorant autrui, creuse sa vie qu’il ne s’est pas donnée, vers sa mort certaine. Belle et triste histoire kafkaïenne absente de toute espérance. Mais bien écrite.
Publié le 17 Novembre 2018

@Laura_pas
Désolé pour cette fin "difficile à affronter". Je n'y suis pour rien; elle s'est imposée malgré moi et j'en ai été le premier affecté. Mais il était trop tard et le destin de mon personnage devait se dérouler ainsi. Je ne dirais pas que je suis heureux que vous y ayez été sensible mais c'est tout de même une grande satisfaction pour un auteur que de rencontrer une telle empathie chez un lecteur.

Publié le 17 Novembre 2018

@Cutcut22
Vous avez bien perçu le désenchantement qui sous tend ce livre. Mais davantage qu'une "déprime de la retraite" il s'agit plutôt d'une sorte de désenchantement existentiel dont seul le travail peut nous divertir car, comme le dit Schopenhauer: "Prendre de la peine et lutter contre les résistances est un besoin pour l’homme, comme de creuser pour la taupe."

Publié le 17 Novembre 2018
1.8
Histoire kafkaïenne de notre société aliénante au smartphone où chaque individu déambule parmi ses semblables les yeux rivés addictifs au fax news, les oreilles bouchés d’oreillettes, ils creusent la terre de sa vie, sans aucun regard sur autrui, espérant trouver les lumières d'un destin incomparable alors que nos prophètes anti-climats risquent de les enterrer tous. Lorsqu'ils le comprendront il sera déjà trop tard.
Publié le 16 Novembre 2018
3
C'est très bien écrit, notamment la virtuosité dans le le maniement des temps. Peut-être quelques tics précieux ("cela" pour "ça", systématique), mais pourquoi pas ? La peinture des rapports humains - et des non-dits, des silences, des postures... - est, elle, réjouissante de lucidité et de vacherie. Quant au scénario, c'est assez terrible, la tension de l'intrigue croit de manière tangible, implacable. In cauda venenum, le bémol est là, et ce livre pourra en rebuter beaucoup, malgré le Paradise, ses bunnies, et les magasins de bricolage : la fin est d'une tristesse pas possible - et difficile à affronter, carrément.
Publié le 15 Novembre 2018

Il y a dans ce roman un profond désenchantement, le travail y est considéré comme une occupation nécessaire sans laquelle on ne peut s’organiser et l’on a nettement l’impression d’une sorte de déprime de la retraite. Ce qui est d’autant plus étonnant que l’auteur semble très lucide sur la situation - à l’image même de son héros - et qu’il la maîtrise parfaitement, jusqu’à la mettre en scène.

Publié le 13 Novembre 2018

D'après tous les commentaires que je viens de lire, je vais m'empresser de le lire... Ca donne furieuseuement envie ...

Publié le 31 Octobre 2018

@Nadav
Merci pour cette belle histoire de la vieille taupe. Elle creuse effectivement comme Grégoire mais ce qui les différencie c'est qu'elle creuse avec l'espoir d'arriver quelque part; lui, non; il ne sait pas pourquoi il creuse; et lorsqu'il le comprendra il sera déjà trop tard...

Publié le 16 Octobre 2018
3
J’aime le personnage de votre livre qui creuse pour creuser, pour vivre…pour avoir un projet comme cette taupe de Schopenhauer. Il m’a remémoré l’histoire de cette vieille taupe que mon père m’avait racontée quand j’étais petit, l’histoire que son père lui avait racontée lorsqu’il était enfant et qui s’est racontée de génération en génération. Je ne peux m’empêcher de vous la raconter tellement votre personnage m’y a fait penser. C’est l’histoire d’une vieille taupe qui n’arrêtait pas de creuser la terre et s’ensevelir sans espoir de changer sa vie de vieille taupe, de vivre enfin en plein air, sur la terre avec le soleil, le ciel et les étoiles, libre, débarrassée des loups et des renards si elle ne se rebelle pas pour être enfin débarrassée des renards qui lui arrachent la peau pour les manteaux de belles dames. Elle croyait en la Promesse qu’à la sortie du long tunnel qu’elle creuse depuis des lustres, elle deviendrait Immortelle. Mais très vite elle a compris qu'elle n'est qu’une taupe, que la terre, le soleil, le ciel et les étoiles ne sont pas pour elle, que les loups et les renards continuent d’imposer leur voracité si elle n’abandonne pas ses préjugés ancestraux et ne se décide pas de piéger les renards dans ses tunnels, de les aveugler avec sa terre et de les dénuder de leur peau avec ses griffes pour les offrir à son tour aux belles dames, elle ne renverserait pas l’inacceptable de sa vie de vielle taupe condamnée à fouiller la terre et à s’ensevelir pour le bien-être des loups et des renards. C'est alors que la taupe a compris qu'elle est une taupe tragique…Philosophe, pour se remonter le moral, elle se dit que sans l’espérance elle n’avait aucune chance de trouver l’inespéré…
Publié le 16 Octobre 2018

@lamish
J'ai beaucoup apprécié vos réserves sur ce texte; les commentaires critiques ne sont pas si fréquents! D'autant plus que vous mettez finalement le doigt sur l'essentiel, le fait que "Grégoire creuse physiquement, à défaut de pouvoir le faire mentalement". Je comprends que, pour une lectrice aimant la concision, les ratiocinations de ce personnage puissent vous rebuter. Elles ne me paraissent pourtant pas inutiles puisqu'elles reflètent son mode de pensée très particulier et son difficile rapport au monde.
Merci en tout cas pour cette contribution très constructive.
Amicalement, Georges-André.

Publié le 04 Octobre 2018

@Lila L
J'espère mériter réellement votre appréciation enthousiaste... en tout cas je vous en remercie; il n'est pas si fréquent de trouver des lecteurs qui prennent la peine de faire part ainsi de leurs impressions, tellement importantes pour les auteurs.

Publié le 02 Octobre 2018

@André LECOMTE
Il est toujours réconfortant de sentir que l'on a été compris, jusque dans les détails techniques qui pourraient paraître fastidieux mais ont aussi leur fonction. Merci pour ce commentaire pertinent qui touche à l'essentiel. Heureux que vous ayez apprécié le "lapin aux grandes oreilles" que j'aime beaucoup moi aussi...

Publié le 02 Octobre 2018
3
A l'intention de Geoges André. Si l'allégorie est une figure de style utilisant l'une ou l'autre métaphore pour expliquer un concept abstrait ou une quelconque absurdité, l'auteur du livre "LE PARADISE" comble le lecteur du début jusqu'à la fin. J'ai bien aimé l'écriture faite de détails et de précision permettant de visualiser les faits et gestes du héros dans son entreprise de creusement d'un trou ! Pourquoi et Comment : les deux interrogations ! Ces deux questions resteront sans réponse laissant au lecteur la responsabilité d'y répondre. Est-il possible de creuser - le terme prend tout son sens ici - l'àme humaine pour y découvrir tous ses secrets ? Cynthia ou mieux encore le lapin aux grandes oreilles est un allié de premier choix dans cette quête utopique. Merci pour cette réflexion psycho-philosophique.
Publié le 01 Octobre 2018
3
Bravo pour ce roman incroyable qui m’a tenu jusqu’à la dernière page. Quelle maîtrise de l’intrigue, des non dits. Je sais que je vais m’en souvenir longtemps. Non à cause de votre expertise en bricolage semi-pro, mais à celle des mots, à celle de rendre délectable ce qui serait repoussant dans toutes autres mains, à celle pour faire progresser votre histoire. Vraiment bravo. Et merci !
Publié le 01 Octobre 2018

"Le Paradise" est le "Livre le +" du 28 septembre. Retrouvez l’article qui vous donnera envie de le lire : https://www.monbestseller.com/actualites-litteraire-conseil/9996-le-para.... Bonne lecture ! Et n'oubliez pas : si vous laissez un commentaire à l'auteur, il vous répondra.

Publié le 28 Septembre 2018

@Brice Epédrague
Je vous sais gré de ce commentaire, à la fois élogieux et précis, qui perçoit combien toutes les scènes de ce livres sont visuelles. Je suis heureux que Cynthia vous ait "alpagué"! Quel plus beau compliment faire à un auteur?

Publié le 28 Septembre 2018

@Chris Martelli
Merci pour la "totale empathie" avec laquelle vous avez lu ce livre. C'est un réconfort de rencontrer de tels lecteurs.

Publié le 28 Septembre 2018
3
Voilà un récit à la gloire de l’absurde. Et on vous lit conter cette étrange quête comme si on participait soi-même à creuser et à creuser encore. J’ai adoré ce roman à la gloire de l’inutile qui a un sens. Et votre style tout en retenue, en suggestion. Bravo. Un magnifique moment où l’on tourne les pages, non pour l’intrigue, mais en totale empathie.
Publié le 27 Septembre 2018
3
Il faut un talent formidable pour se lancer dans de telles litanies, tant lascives qu’animées, sans craindre de perdre son lecteur. J’ai commencé à une mauvaise heure, je crois que mes yeux se fermaient un peu (ou alors je ne suis pas très marteau piqueur), et je suis arrivé sur la scène des prénoms. Magnifique ! Je dis scène, tant elle est visuelle, tant on voit les deux. Je suis retourné à votre bio, qui dit tout de cette sensation que j’ai eue. Le talent des mots qu’on voit. Bref, Cynthia m’a alpagué ! Et une fois lancé, on se réjouit à vos observations, aux détails, utiles ou pas, au rythme. On creuse le trou aussi. Et on attend que Cynthia revienne. Bravo et merci pour ce partage.
Publié le 26 Septembre 2018