La Grande Roue

23 pages de - Laurent Moussard -
La Grande Roue - Laurent Moussard -
Synopsis

Soudain, entre ses seins, c’est l’oppression. La mise à cran.
Elle est vénère. En PLS.
Mal dans son jean. Mal dans son cul.
Mal dans ses tifs. Mal dans son gloss.
Elle se met à suer comme une lingette. Ses traits blanchissent. À vue d’œil.
Sale instant. Vraiment sale instant.

Publié le 14 Mars 2025

Les statistiques du livre

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7 commentaires , 3 notes

https://www.youtube.com/watch?v=4YJVbM9IbXQ

J'ai presque entendu, vraiment pensé à cette chanson quand j'ai commencé à lire ton héroïne. Début de récit.

Publié le 15 Mars 2025

@Vanessa Michel

Un grand merci chère Vanessa pour ta lecture de la Grande Roue ! Tu as certainement raison au sujet des incarnations féminines ! En regard des tourments de ma fille, par une sorte d'extrapolation émotionnelle et sentimentale, j'ai sans doute voulu éprouver au plus près, durant une bonne année, ce que pouvait ressentir une femme dans des situations extrêmes ou dramatiques. J'en ai fait 12 portraits tout aussi poignants que résilients. Plus jeune, je fus comédien, et ce que j'aimais beaucoup lors de mes improvisations c'était d'aller chercher au fond de moi des choses qui m'étaient totalement inconnues, comme de personnifier des caractères forts, résistants, disciplinés, opiniâtres, soit tout le contraire de ce que j'étais à cette époque. Ne me sentant absolument pas genré, j'eus cependant très tôt l'impression que ma sensibilité de gosse était empreinte de féminin, ce qui explique peut-être comment à l'âge adulte j'ai pu rentrer en douceur dans les habits de ces femmes/courage !

Bien à toi !

PS : Je n'ai pas bien saisi l'histoire de la "fenêtre" !

Publié le 14 Mars 2025
3
Cher Laurent, Encore un nouvel univers qui me confirme que tu n'écris pas des portraits de femme, tu ES ces femmes. Il me paraît rare de trouver des incarnations si complètes - sentiments, langage, chair… J'ai adoré la fin, ce " chant de coton"… Toujours cette poésie à fleur de peau et à fleur d'âme, aussi bien dans la douleur, la libération, la crudité… Merci pour ce moment subtil, où ce qui aurait pu être obscène n'a servi qu'à dévoiler plus magnifiquement la grâce et ses instants volés. Bien à toi. P.S.: J'ai cru entendre, aux premières notes de ta nouvelle, " la Fenêtre " de Feu Chatterton !
Publié le 14 Mars 2025

@Zoé Florent

Merci pour ta re-lecture Zoé ! Oh, bite et tampon, c'est pas si grave ! Elle est vénère et quand on est vénère on dit souvent des mots crus ! Cette bite, en l'occurrence, elle la fantasme ! Elle s'imagine se retrouver dans ce fourré, mais n'y va pas ! Je ne la vois pas dire : "elle avait commencé à lécher son énorme "zizi" "zigounette" "clarinette" "Popaul" bien veineux/se" ! Ce ne serait plus Lilou ! Et du reste, moi non plus ! :-)

Bien à toi !

Publié le 14 Mars 2025
3
@- Laurent Moussard - J'ai souri à la relecture de cette nouvelle. Non qu'elle soit drôle, loin de là, mais parce que je me suis souvenue de l'époque où Luciane Nutin l'avait mise en ligne, et qu'avec le recul, je me demande bien comment j'ai pu l’imaginer écrite par une femme. / Une époque où ça se tirait à la bourre, dans ces contrées monBestSelleriennes. Une époque de provoc et de grande émulation (petite pensée pour Hermann ;-))... /// Mais pour en revenir à "La grande roue", chapeau bas : carrément cash, ébouriffant. Quant au ballon rouge : un peu de poésie dans ce monde de brutes... Pour autant, sans grosse bite (…) ni Tampon (…), il me semble que ce serait perfect (deuxième clin d'œil au souvenir de mon com. après première lecture). / Merci pour ce nouveau partage, cher Laurent ! Bises et bon week-end, Michèle /// PS : non, "sans", tout simplement. Et puis, comme je l'évoque un peu plus haut, tu t'amusais et aimais bien provoquer, à l'époque, si j'en juge par cette phrase en réponse à mon com. : "Personnellement, je ne porte pas de Tampax, mais de jolies et toutes douces serviettes Always" ;-))) !
Publié le 14 Mars 2025

@Lapolice wilfried

Un grand merci pour ta lecture Lapolice Wilfried !

Bien à toi !

Publié le 14 Mars 2025

@LaurentMoussard - L'écriture m'inspire beaucoup. Impatient de plonger dans vos autres livres.

Publié le 14 Mars 2025

@Joker380

Un grand merci Joker pour ta lecture de "La Grande Roue" ! J'ai beaucoup aimé ta version édulcorée du sud ! Pour sûr, si Lilou avait résidé dans les beaux quartiers, avait eu pour tuteur un Gabriel Matzneff, un Nicolas Hulot ou un PPDA, je suis convaincu qu'elle aurait apprécié ton pastiche net et sans bavure ! Du reste, elle te cite ! Ne l'aurais-tu point connue ? :-)

Bien à toi !

Publié le 14 Mars 2025
3
J'ai oublié le graffiti...
Publié le 14 Mars 2025

@ - Laurent Moussard -

Ah ça, pour décoiffer, il décoiffe, votre style ! Mais imaginez un instant nos
chères grenouilles de bénitier, venues pieusement s’acquitter de leur petite
dévotion du soir. Voilà qu’en ouvrant leur missel, elles tombent sur votre prose,
glissée là par un farceur en soutane ! Catastrophe ! On les retrouverait
foudroyées d’apoplexie avant même qu’elles aient eu le temps d’essayer de
troquer leur jupon à froufrous contre un string ficelle.

Pour éviter le carnage, je suggérerais bien une version édulcorée, comme par exemple :

« Elle a compris, au fil du temps, toute la vanité de ces dévots en fumant son
opium entre les stèles. Les veuves aux paupières sèches, elle en a observé des
cohortes. Leurs mines recueillies ? Un simple simulacre, une occupation comme
une autre, de celles qui comblent le vide en imitant la ferveur. Ce n’est pas le
chagrin qui les guide, mais l’habitude, le rite, une manière comme une autre
d’occuper leur solitude entre un ressemelage et l’achat d’une caisse de Cristalline.
Elles s’attardent à l’arrosoir, puis versent, d’un geste machinal, quelques gouttes
sur une pierre froide, murmurant à peine quelques paroles à l’intention de leurs
défunts. Une liturgie expédiée, une conscience apaisée. Puis, elles retournent,
encore et encore, puiser l’eau à la fontaine, comme prises d’un singulier vice.
Il leur faut cette eau, à n’en plus finir, pour que leur marbre brille d’un éclat supérieur
à celui du caveau voisin. »

Bon, oui, c’est vrai, c’est plutôt laborieux. Mais attention, je précise bien qu’il
s’agirait d’une version uniquement destinée à illustrer les marque-pages dans
les livres de messe, histoire d’éveiller les âmes en douceur entre deux Ave Maria !

Publié le 14 Mars 2025