Je viens de terminer "Par le ferry du soir", et les pistes à développer dans mon commentaire se bousculent... J'ai chiné et retrouvé celui-ci, de com' ; je le poste de nouveau, histoire de "mettre en jambe" idées et plume ; car il est le fruit de mon premier coup de coeur aussi, que quelque-part, j'ai vécu des impressions communes en lisant "Des photos" ;-)... À très vite, Michèle /// @Jean-François Dion, J’ai passé quatre soirées avec vous, sur fond de confidences qui m’ont vite donné l’impression de lire un ami, tant votre sincérité est désarmante. L’entrée en matière concernant la gymnaste m’a un peu surprise car, ayant pratiqué danse et agrès, je sais que l’on ne prend pas le risque au niveau de cette petite bande de tissu qui suscite tant de curiosité, jusqu’à donner l’impression que ces gymnastes écartelées sont asexuées. Ensuite, votre style anticonformiste m’a progressivement charmée. Le parachutage aléatoire de verbes à l’infinitif, l’absence de virgules entre qualificatifs m’ont, dans un premier temps, déroutée. Puis, progressivement, j’ai réalisé qu’ils obligent votre lecteur à une pose, à une concentration, à un travail de compréhension à un moment du récit primordial, particulièrement chargé en émotions. En tous cas, c’est la première fois que je lis un propos masculin aussi nature, fouillé, réfléchi, osé parfois. Je retiens que, dans le fond, hommes et femmes diffèrent si peu lorsqu’ils se mettent à nu. Je retiens également que, malgré les souvenirs et les remords qui eux sont immuables, l’esprit et le cœur restent en mouvement. Par l’écriture, confier les premiers aide à libérer les seconds, à les sortir d’une reposante torpeur dont certains ne peuvent se satisfaire. Ce fut un immense plaisir de vous lire, Jean-François, vraiment. Je vous en remercie infiniment. Michèle
Publié le 18 Août 2022