L'homme oublié d'Atropos

14 pages de Catarina Viti
L'homme oublié d'Atropos Catarina Viti
Synopsis

"Robert était allongé sur la table. Il avait croisé ses mains sur la cavité obscène qu’était devenu son ventre. Elle se tenait debout à ses côtés.
Je n’avais encore jamais donné de soin à un squelette couvert de peau, et je me demandais vraiment ce que j’allais pouvoir inventer pour que cette consultation ait les apparences de la normalité.
J’examinai le corps, mais il n’y avait rien à voir et encore moins à faire. Je demandai à la vieille d’aller s’asseoir plus loin et j’éteignis une lampe.
Puis je fis semblant de faire quelque chose."

Publié le 05 Août 2022

Les statistiques du livre

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16 commentaires , 6 notes
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@Frédéric Pavlenko. Merci à vous d’être passé par ici. Je suis d’ascendance napolitaine, ce n’est pas une façon de parler... les Napolitains ont un rapport à la mort vraiment particulier. Ceux de ma génération ont vu leurs morts confire sous leurs yeux. Peut-être que les enfants d’aujourd’hui voient leurs parents maquillés, brushés, parfumés et même souriants, droits sortis des mains expertes de la thanatopraxie. Nous non, on était en THX Son Surround et odorama !

Publié le 15 Décembre 2024
3
Merci @Catarina Viti pour cette nouvelle teintée d’humour noir, presque grinçante parfois, qui aborde avec doigté un sujet difficile de l’homme face à la mort.
Publié le 11 Décembre 2024

@Catarina VIti
Nous attendrons donc patiemment cette mosaïque noire sang...

Publié le 29 Novembre 2024

@Fernando Lagraña. Merci pour ce retour de lecture. Pour moi, la mort est un sujet fascinant. Un sujet qui fait partie de la vie. Vous venez de me donner une idée : vu que j'ai pas mal écrit sur ce thème (non seulement du point de vue du mourir, mais également du point de vue de ceux qui restent sur la berge), je crois que ce serait judicieux de réunir tous ces textes dans un "roman mosaïque". Merci INFINIMENT, c'est à cela que servent les intéractions entre auteurs, ici. Saisir toutes les occasions de se réinventer. Grand, grand merci ! Bonne continuation à vous.

Publié le 29 Novembre 2024
3
Excellente nouvelle ! J'ai admiré votre façon de transformer un "simple" instant de vie en un dialogue entre Atropos et les humbles humains que nous sommes. Bref, notre attitude face à la mort d'un proche. Merci
Publié le 25 Novembre 2024

@ALICE HOUAN. Merci. Il faudrait que je reprenne ces textes... un jour que j'aurais le temps (si j'avais su j'aurais pas venu, mais bon...). Je pense voir ce que vous voulez dire : la vieille femme parle trop. Il manque d'oxygène. En fait, il est extrêment difficile, quand on n'est pas vraiment un artiste, de savoir où l'on a mis trop de couleur, ou de fard, ou de piment, de sauce... Il est difficile d'être juge et partie. Raison pour laquelle j'apprécie toujours l'oeil connaisseur. Merci encore.

Publié le 17 Octobre 2024
2.01
@Catarina Viti, votre texte plonge le lecteur dans un univers de déclin, d’oubli et de confrontation à l’inéluctable. À travers la figure de Robert, un vieil homme à bout de souffle, le texte interroge notre rapport à la mort, à la vieillesse, et à l’idée de laisser partir ceux que l’on aime. Ce texte est dense, à la fois par la richesse des descriptions et par la profondeur des émotions qu’il soulève. Il amène à réfléchir sur les soins que l’on prodigue aux corps affaiblis, parfois jusqu’à l’absurde, et sur la manière dont chacun – patient, famille, thérapeute – fait face à la fin. Il y a une force poignante dans ce récit, où la résignation et l’espoir se côtoient dans un fragile équilibre. L'écriture, précise et presque chirurgicale par moments, capte parfaitement la déchéance physique, mais elle pourrait parfois se montrer moins insistante sur certains détails. Par moments, la répétition des gestes ou des propos des personnages ralentit la progression du texte, là où un rythme plus resserré aurait pu accentuer la tension émotionnelle. Mais cette lenteur peut aussi refléter la pesanteur de la situation, cette attente interminable que vit la famille. En fin de compte, L’homme oublié d’Atropos est un portrait sobre et sans fard, qui invite le lecteur à s’interroger sur la place qu’il accorde à la mort dans son propre horizon de vie. C’est un sujet difficile, certes, mais traité avec une humanité palpable, et il en ressort une étrange forme de paix, presque paradoxale, face à l’inéluctabilité du temps qui passe. 2 coeurs parce qu'il y a une vraie force dans le texte, et, malgré quelques petites lourdeurs, il reste captivant par son exploration de thèmes puissants.
Publié le 17 Octobre 2024

@J-Pierre LAURIER, moi, je suis encore au bac à sable. Les plus grands (du site) ne veulent pas jouer avec moi. La dernière fois que j'y suis allée, dans le carré des grands, y en a même un qui a cassé ma pelle en plastique.
Bon, allez, l'essentiel est que l'histoire (glauque, avez-vous dit ? Un peu, mon neveu !) vous ait fait passer un moment. On leur en demande pas plus, aux histoires. Bonne soirée.

Publié le 24 Décembre 2023

@Gwen Aëlle. Misère à poil ! je n'avais pas vu votre commentaire. Un merci en retard !

Publié le 11 Novembre 2023

@Philippe Clausels. Ici non plus, il ne pleut pas. Il fait frisquet. Le temps idéal pour se régaler d'huîtres de l'étang de Thau. Bonne continuation dans votre voyage, et merci pour les cartes postales !

Publié le 11 Novembre 2023
3
@Catarina Viti. Je continue mon booktrip avec le même plaisir. Belle journée à Vous! (il ne pleut pas!...)
Publié le 11 Novembre 2023

@Catarina Viti

Magnifique et dur... Votre texte résonne en moi.
Le sujet est compliqué et votre écriture si légère...
Je suis admirative.
Merci ;)
Gwen

Publié le 20 Octobre 2023

À bientôt Catarina Vivi et merci.

Publié le 10 Juillet 2023

Bonjour @Mamadou Baïdy Diop. Je me souviens de Deuk Wolof, et j'ai vu que tu as rentré un nouveau titre. Je n'ai pas trop de le temps de lire, car j'ai énormément de travail en ce moment. Je reviendrai vers ton livre un peu plus tard. Je vois que tu fais ce qu'il faut pour prendre ta place dans le site (surtout pense à lire et commenter d'autres auteurs, comme tu l'as fait avec mon texte). Je garde un oeil bien ouvert et te souhaite de rencontrer ton lectorat. Bonne suite à tes projets et merci d'avoir lu "L'homme oublié d'Atropos" (c'est une histoire vraie, tu avais compris ?). A bientôt.

Publié le 10 Juillet 2023

⭐⭐⭐⭐⭐
À choisir je préfère la compagnie des animaux à celle des gens.
Rien que le début en dit beaucoup tu es vraiment une auteur vrai de vrai née pour pour faire voyager. J'aimerais beaucoup lire ce roman peut-être quand mon esprit décidera de faire une pause quand les idées viennent ça capte de partout et ce roman est une source d'inspiration. J'espère qu'on pourrait un jour faire un duo du genre fictif historique.
Bonne continuation, félicitations.

Publié le 09 Juillet 2023

Merci @Ann LIERE, je suis ravie de voir que vous prenez vos marques sur le site. Et je vous souhaite tout ce qu'il faut d'inspiration et d'énergie pour écrire votre texte actuel. Franchement, je l'attends avec impatience.

Publié le 03 Juin 2023
3
Vous m'avez régalée Catarina avec cette nouvelle. Il est clair que votre plume est réjouissante et pleine d'esprit car pour moi il s'agit bien d'esprit plus que d'humour (noir) tant votre expression est à la fois habile, subtile et impertinente. Bref, c'est tout ce que j'aime. Merci pour ce bon bon moment. Ann
Publié le 01 Juin 2023

Merci @Michel Ettewiller, vous avez raison : très noir l'humour (histoire vécue, tout d'même !).

Publié le 29 Janvier 2023
3
@ Catarina Viti - Excellent !!! Je me suis régalé à la lecture de ce petit bijou d'humour noir, écrit avec élégance. Admiration :)
Publié le 28 Janvier 2023

@Renaud R. Cette nouvelle (extraite du "roman en portraits "Sweet Memory") expose une situation qui est un classique de la profession de thérapeute : quand il n'y a plus rien à faire pour un patient, que la famille refuse de l'entendre, et que, pour de mystérieuses raisons, "la parque" ne coupe pas le fil de la vie. On ne sait pas ce qu'il se passe alors, personne ne peut répondre vraiment à cette question. Il n'y a rien à faire, qu'à attendre le "bon vouloir des dieux" pour libérer tout le monde.
Cette histoire est vraie.
Je vous remercie pour votre lecture.

Publié le 02 Octobre 2022

Votre roman montre bien à quel point certains médecins ou thérapeutes sont des charlatans inutiles qui se fichent du monde! Heureusement qu'ils ne sont pas tous comme cela! Cela me rend dingue de constater à quel point certains thérapeutes vont à la facilité et ne proposent aucune solution pour atténuer la souffrance d'autrui. Votre roman a le mérite de faire réagir et de susciter un débat sur notre manière de considérer la vie et la mort. Sur la forme, j'ajouterai que certains passages sont bien écrits!

Publié le 02 Octobre 2022

@Sofia Kolokolo2. Une avalanche, vous voulez dire ! Ah, ah, ah. Il y a des jours plus calmes, en effet. Mais vous imaginez bien que je n'espère pas faire le buzz avec mes textes ! On y parle de thérapie, de corps en déliquescence, de maladie mentale ; on avance à la machette dans une forêt de symboles (au fait, dans ce texte-ci, le jeu de piste, ce sont les nombres). Non, vraiment, si j'écris, ce n'est pas pour être lue (si on me lit, tant pis, si l'on me comprend, tant mieux (ou l'inverse)), autrement, je lisserais le poil du lecteur dans le bon sens, j'activerais les leviers qui l'enchantent, je ferais dans le feelgood, j'en appellerais même à l'empathie (seulement les jours pairs, faut pas déconner non plus)... enfin, vous voyez ce qu'je veux dire.
Mais il est un fait que j'ai ici quelques amis, et que cela me fait plaisir de leur donner de mes nouvelles de temps en temps.
Au fait, c'est quoi ce pseudo, Sofia Kolokolo ?

Publié le 06 Août 2022