
Histoire d'amitié, au cœur d'une ère où les garçons se rasaient tous les trois jours - entre temps ça piquait agréablement lorsqu'ils nous faisaient la bise. Ceux qui avaient les cheveux longs les portaient en queue de cheval, pas en chignon ; les bracelets n'étaient pas de perles, mais brésiliens ; les tee-shirts simples et droits (bds et musique) et les pantalons de toile, ou vite déformés : de velours. De velours bleu nuit souvent. Kaki parfois.
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Cher @Antar Abdelaziz 77, je vous remercie pour ce retour exhaustif et précieux, ainsi que pour les petits cœurs d'encouragement qui l'accompagnent. J'ai apprécié d'avoir votre ressenti personnel au sujet des motifs d'attachement à la jeunesse. Je n'éprouve pas le même, d'une part car les "inconsolables sentiments" sont une coquetterie, j'ai rajouté l'expression, car je la trouvais belle - elle constitue la seule tricherie de cette nouvelle ! Aussi, s'il n'y a plus la table et les garçons, ma vie actuelle est de nature bien similaire et mes rêves intacts, peut-être même plus lumineux et vibrants maintenant qu'ils possèdent moins de doutes et d'effroi. Cette époque fait donc partie de moi, comme un paradis (inconscient) du quotidien. La jeunesse est éternelle !
Concernant le fait d'écrire en pléthore, on me le reproche beaucoup ici. J'ai passé des décennies à lire et relire Maupassant, Zola, Proust… Et je suis passionnément amoureuse, en contemporain, de l'écriture de Michon. Très loin de moi l'idée de me comparer aux maîtres, ce sont juste mes fondations - longues ou interminables phrases, descriptions naturalistes. Même si j'adore Duras car elle a inventé son propre langage. La preuve ce commentaire qui n'en finit pas ;-) Ceci-dit: je me soigne ! J'ai conservé un quart seulement de mon travail d'origine pour cette nouvelle, dont j'ai réfléchi à votre proposition. Mais j'imagine mal comment j'aurais pu transmettre l'essence de ces âmes d'exception en transcrivant moins - je considère l'appartement comme un personnage principal.
Enfin, ça va être très résumé, mais si j'ai naturellement besoin du cœur et de l'âme pour les deux, les médiums de l'écriture et de la peinture sont très loin d'être jumeaux dans mon approche. Au pire opposés, au mieux complémentaires ! La première se crée par l'esprit, traverse subtilement le corps (sensations), la seconde se crée physiquement par le corps, viennent ensuite les pensées. Le ciel et la terre ne se composent pas nécessairement de la même manière, même s'ils sont encouragés à s'enrichir ! Encore un immense merci pour vos avis. Cela ne changera pas cette nouvelle, mais fait réellement écho quant à mes écritures actuelles. Bien cordialement
Cher @Christian Vogel, un grand merci pour votre retour et pour les sympathiques petits cœurs. Bien cordialement.
Un grand merci @- Laurent Moussard - pour ton retour et les petits coeurs. Il est vrai que tu aurais eu ta place et ton assiette de pâtes autour de cette table, il aurait juste fallu vous partager un peu le temps de paroles avec Vincent ! Bien à toi.
Bonsoir Denis @bichetdenis 001Y
Il y a une question à laquelle je t'ai répondu par mail, je ne vais pas répondre à tout ici, mais il s'agit de mon année d'avant les Beaux-Arts (faits ensuite avec "Cédric"). Je ne suis pas nostalgique de cette année et j'aurais pu faire de beaux portraits de mes amis de lycée - notamment mon meilleur ami de seconde, qui reste jusqu'à présent la seule personne avec qui j'ai pu écrire à deux cœurs et quatre mains, ce qui était génial ! Cette nouvelle, c'était l'occasion pour moi de rendre éternels les garçons au cœur de cette année charnière: la première sans parents, qui marque une insatiabilité, un jaillissement perpétuel, une boulimie d'art et de créations sous toutes leurs formes. On peut rencontrer des gens qui peignent, dessinent ou jouent d'un instrument. Et on peut rencontrer des artistes pour qui il s'agit d'un sens de la vie ou carrément: du sens de leur vie. Je voulais aussi rendre hommage à cela. Bien à toi.
Bonsoir Vanessa, je viens de relire... Je me pose beaucoup de questions… Est-ce que tu revois ces garçons, que sont-ils devenus ? Est-ce que tu étais dans une école d'art, en as-tu fait ton métier… Je me pose ces questions, mais ne réponds pas, car c'est parfaitement INDISCRET et que tu as dit l'essentiel... sauf si tu en as envie ou en MP... J'ai le sentiment que si les pages de la vie ont tourné, tu relis toujours celles de tes dix-huit ans et que cette époque, ces quatre garçons, sont comme un parfum, une mélodie, un tatouage qui te colle à la peau...
Cher @Cortex, merci infiniment pour cette lecture et les petits cœurs. J'espère avoir pu dépeindre au moins un peu de ce bel objectif d'un monde "disparu et éternel". Bien à vous.
Chère Michèle, @Zoé Florent un grand merci pour ton retour qui me touche énormément et pour les petits cœurs. Généralement, les filles de la bande s'entendent avec les filles d'une autre bande ! Question de caractère… J'étais tel un mec parmi les mecs toute ma scolarité ;-) Autour de la table, je pense que nous aimions tous Ferré - et au moins un Barbara. Je suis heureuse d'avoir pu faire remonter tes propres beaux souvenirs ! Bien à toi.
@Vanessa Michel Tes souvenirs sont sans doute plus récents que les miens, qui s'estompent... ;-)
@bichetdenis 001Y Cher Denis, nous avions chacun notre appartement et je ne décorais pas plus qu'eux. En fait, le peu d'argent partait essentiellement en matériel et en clopes, et l'inestimable surplus en disques et en livres d'art ou en romans… J'ai bien dû m'en servir dix ans de cette table qui pelait et abîmait l'arrière de nos boulots si on ne faisait pas attention ! J'aime avoir ton interprétation, qui est un peu éloignée de mes ressentis. Ce passé vit encore puisqu'ils ("les garçons") font partie intégrante de moi. Je dois très rarement peindre sans écouter Alambic Sortie-Sud par exemple et naturellement, quand "sa" phrase arrive, je vois "Vincent" la susurrer ! Un grand merci pour ton retour et les petits cœurs. Bien à toi.
@Pierre Sansberro Cher Pierre, je suis heureuse d'avoir pu partager cet album en votre compagnie et je vous remercie pour les petits cœurs. La citation d'H.F. Thiéfaine serait-elle une de vos phrases préférées ? Voici une des miennes - la chanson n'existait pas à l'époque d'Autour de la Table ! : " Pas un seul cheveu blanc n'a poussé sur mes rêves..." Bien à vous.
@Corine Messonique Chère Corine, je suis infiniment touchée par votre retour précis et si précieux, qui exprime magnifiquement ce que j'ai chercher à créer - et parle aussi bien à mon cœur littéraire qu'à mon âme picturale. Vous n'imaginez pas à quel point vous me faites un merveilleux cadeau ! Bien à vous.