Certaines personnes, qui ont pourtant fait un "simple" passage éclair dans nos vies, demeurent en nous de manière vive.
J'ai écrit ce texte à la mémoire de Jean-Claude et de son mode de vie, perdu à jamais avec lui.
@Vanessa Michel
Joli portrait en effet, touchant, tendre, avec une conclusion qui rend hommage à la maison (mère) de cet homme et de ses chats... merci pour cette lecture!
"Il vivait d'une manière rigoureuse, austère, difficile... uniquement parce que son véritable confort demeurait sa liberté". Beau portrait pathétique et tragique d'un homme qui va jusqu'au bout de cette liberté, d'un homme logique, cohérent, fidèle, chevaleresque à sa façon. Une noblesse qui n'est pas une question de milieu social ou de correction de la langue. Et écrit avec un plaisir évident des mots. Merci pour ce partage original.
@Joker380
Eh bien, tout cela démontre au moins une chose, c'est que vous n'avez jamais mis le nez dans Léautaud et que vous racontez n'importe quoi. Et que vous continuez, d'ailleurs...
@ Bérangère Patatras
Oui, vous avez raison, j’aurais dû parler de rengaine plutôt que de recueil. Disons que Léautaud recueille tellement de détails sur les manies de petites amies que l’on n’ est pas loin de la collection ! La fluidité de cette écriture n’en reste pas moins exceptionnelle.
Tout d'abord un immense merci pour si votre complet retour et pour les petits cœurs que j'apprécie aussi !
Comme vous vous en doutez, je ne partage pas votre point de vue concernant la personnalité qui s'effacerait un peu (ou beaucoup) derrière des propositions plus recherchées ou poétiques. Je suis cependant ravie que vous me donniez toujours l'opportunité de plus réfléchir pour comprendre et aiguiser mes opinions et attentes quant à l'écriture et/ou la lecture... Un des avantages des nouvelles, à mon sens, est cette possibilité de créer un monde et une langue adaptés à ce que l'on souhaite dire et transmettre de manière directe - et au besoin très différente - en fonction des récits. C'est super pour essayer, parfois se planter ou réussir inopinément, mais de toute manière: progresser, avancer, progresser… Comme avec les retours si variés que l'on reçoit.
J'imagine que nous n'aimons pas forcément les mêmes textes ni grands auteurs et que si nous possédions des goûts en communs, cela ne serait pas nécessairement pour y chercher/y trouver les mêmes choses... Et c'est ce qui me semble passionnant et enrichissant en Art, de savoir que chacun a sa place et que chaque vérité, même opposée, a en quelque sorte complètement raison et fait avancer les autres.
J'ignore à ce propos s'il existe sur MBS un sujet du type "les 5 auteurs que vous emporteriez sur une île déserte" ? Car je serais curieuse et vivement intéressée d'en apprendre plus sur les amours de chacun en littérature - qui peuvent être parfois proches ou au contraire tellement éloignés de nos écrits !
@Vanessa Michel Les "Jean-Claude" se multiplient en ces temps difficiles, malheureusement, et l'on a toujours tendance à leur prêter des intentions, des choix comme des philosophies de vie qui ne sont jamais que l'expression d'une fierté que leur parcours chaotique et les difficultés financières n'auront pas réussi à casser tout à fait. /// J'avoue que ce sont les attitudes et les pensées du voisinage du "vôtre", qui m'ont le plus interpellée. Sujet ô combien délicat ! Vous explorez avec justesse ce mélange d'impuissance, de pitié, d'empathie et de démarches déculpabilisantes... /// Pour ce qui est de la forme, j'ai par goût personnel préféré celle de cet écrit, car j'aime sentir la personnalité de l'auteur. Que trop souvent, plus le style est recherché, riche, imagé et poétique, plus il est enclin à se cacher derrière ;-). /// Merci pour ce partage humain, apprécié et fort bien écrit au demeurant, dont la sobriété renforce l'émotion. Bon dimanche. Amicalement, Michèle
Cher @Alain Lamoliatte, je vous remercie infiniment pour vos mots qui me font chaud au cœur, ainsi que vos métaphores picturales concernant mes écrits.
Si ce n'est Vian (il y a longtemps), je ne lis pas les auteurs que vous percevez dans mon texte.
Le côté "clivant" est par contre souvent revenu, ce depuis mes 15-16 ans… Il m'a d'abord sérieusement posé problème, puis interrogations et enfin doutes, d'autant que j'ai ce même "travers" en peinture… J'en prends désormais mon parti, puisque j'ai appris que lorsque les gens apprécient, ils apprécient vraiment. Et quand ils le disent d'une aussi jolie manière que la vôtre, c'est une superbe récompense ! Merci encore. Très bonne soirée à vous.
Bonjour Vanessa. J'adore votre style, c'est un mélange de Prévert, Vian et Frédéric Dard. Vous inventé un monde à vous que vous peignez au couteau, parfois même à grands coups de jets de couleurs. Vos personnages sont magnifiquement décrits et vous tracez votre chemin sans vous soucier de l'orthodoxie littéraire. Cela donne un patchwork fort agréable à lire et nous force à réfléchir aux sens de vos mots. Cela peut-être clivant mais j'ai beaucoup aimé.
@Pierre Sansberro, je vous remercie beaucoup pour votre commentaire et les trois jolis petits cœurs offerts avec !
Je rebondis sur Léautaud également avec @Joker380 (merci pour votre retour et ces mots si délicats et vrais concernant les chats !), que je n'ai jamais lu, mais vous me donnez vraiment envie de découvrir - notamment votre dernier commentaire Joker.
@Catarina Viti, merci pour votre petit mot accompagné de vos " étranges impressions". Je pense que ce texte n'est pas forcément représentatif de ce que j'écris habituellement, puisque je suis rarement aussi littérale (j'essaye plutôt d'être littéraire). J'ai fait ce choix car je ne voulais pas (en quelque sorte) trahir Jean-Claude.
@bichet-denis, la liberté exige souvent de sacrifier en retour, un peu ou beaucoup... Je ne crois pas que Jean-Claude s'apercevait de sa farouche volonté d'indépendance, car ça lui était viscéral. Il a sacrifié en le ressentant mais sans le "savoir".
J'ai des photos de sa bicoque (la motobécane dort encore dedans) et des chats - beaucoup de Pirate, mon chouchou devenu par la force des choses ma favorite, mais aucune de Jean-Claude.
Je suis donc doublement heureuse qu'il puisse revivre dans les imaginations et projections de chacun !
Merci encore à tous pour vos lectures et vos retours,
@Bérangère Patatras
Il me semble que le recueil Le Petit Ami et ses poèmes en prose témoignent, chez Léautaud, d’une sensibilité rare, où la justesse du ton et la simplicité du verbe créent une poésie de l’instant et du souvenir. Son art du fragment et sa musicalité confèrent à son écriture une dimension poétique, même si elle échappe, il est vrai, aux formes conventionnelles.
Bravo ! Votre Jean-Claude me semble avoir un petit quelque chose du poète Paul Léautaud qui, ermite isolé dans son humble demeure de Fontenay-aux-Roses, vouait aux chats un amour absolu, à la mesure de son goût pour l’indépendance. Il les chérissait comme des âmes libres, des compagnons silencieux peuplant son refuge d’ombres câlines. Leur élégance mystérieuse, leur dédain affectueux et leur présence discrète le consolaient du tumulte humain. À travers eux, il trouvait une forme de fidélité sans contrainte, un amour sans servitude, à l’image de son esprit rebelle.
Je va vous dire, ben j'ai trouvé ça vachement bien écrit. Bon on sent bien qu'au bout d'un moment le vieux clodo y va calancher et que les chats vont pas finir bien joyeux, mais on se surprend quand même à verser sa larmichette..Parce que finalement, on a tous un vieux Léautaud qui sommeille en nous.
Oui, bien sûr, on sent que c'est du vécu. J'ai habité plusieurs villages en Languedoc et il y a (avait) toujours un personnage comme ça, mi-philosophe, mi-clochard.
Très émouvant, toute une vie, toute une époque qui disparait et s'enfonce lentement dans le magma du progrès... J'ai aimé cette passion des chats. Votre regard tendre et amusé qui ne recule pas devant un peu de cruauté, l'œil de Pirate, les vers, les mouches... J'ai aimé votre connaissance du "mélange deux temps", parfaitement oublié, l'emploi du mot "fissa" que j'ai utilisé récemment et qu'un jeune (?) lecteur m'a dit vieilli, ainsi qu' "être bredouille" qu'il ne connaissait pas.. Bravo et merci.
Publié le 08 Février 2025
Vanessa Michel
Biographie
Peintre et écrivaine depuis plus de quinze ans, j'ai longtemps travaillé à la rédaction d’articles et d’ouvrages ayant trait à la...
Ce livre est noté par
Merci beaucoup @Cortex2 de votre lecture et des petits coeurs qui l'accompagnent !
Encore des jolis cœurs et des doux mots qui cajolent mon écriture... Merci merci @- Laurent Moussard -
Merci beaucoup @Corine Messonique pour votre commentaire et les jolis petits coeurs ! Belle journée à vous.
@Joker380
Eh bien, tout cela démontre au moins une chose, c'est que vous n'avez jamais mis le nez dans Léautaud et que vous racontez n'importe quoi. Et que vous continuez, d'ailleurs...
@ Bérangère Patatras
Oui, vous avez raison, j’aurais dû parler de rengaine plutôt que de recueil. Disons que Léautaud recueille tellement de détails sur les manies de petites amies que l’on n’ est pas loin de la collection ! La fluidité de cette écriture n’en reste pas moins exceptionnelle.
Chère Michèle @Zoé Florent,
Tout d'abord un immense merci pour si votre complet retour et pour les petits cœurs que j'apprécie aussi !
Comme vous vous en doutez, je ne partage pas votre point de vue concernant la personnalité qui s'effacerait un peu (ou beaucoup) derrière des propositions plus recherchées ou poétiques. Je suis cependant ravie que vous me donniez toujours l'opportunité de plus réfléchir pour comprendre et aiguiser mes opinions et attentes quant à l'écriture et/ou la lecture... Un des avantages des nouvelles, à mon sens, est cette possibilité de créer un monde et une langue adaptés à ce que l'on souhaite dire et transmettre de manière directe - et au besoin très différente - en fonction des récits. C'est super pour essayer, parfois se planter ou réussir inopinément, mais de toute manière: progresser, avancer, progresser… Comme avec les retours si variés que l'on reçoit.
J'imagine que nous n'aimons pas forcément les mêmes textes ni grands auteurs et que si nous possédions des goûts en communs, cela ne serait pas nécessairement pour y chercher/y trouver les mêmes choses... Et c'est ce qui me semble passionnant et enrichissant en Art, de savoir que chacun a sa place et que chaque vérité, même opposée, a en quelque sorte complètement raison et fait avancer les autres.
J'ignore à ce propos s'il existe sur MBS un sujet du type "les 5 auteurs que vous emporteriez sur une île déserte" ? Car je serais curieuse et vivement intéressée d'en apprendre plus sur les amours de chacun en littérature - qui peuvent être parfois proches ou au contraire tellement éloignés de nos écrits !
Encore merci.
Bien à vous,
Vanessa.
Cher @Alain Lamoliatte, je vous remercie infiniment pour vos mots qui me font chaud au cœur, ainsi que vos métaphores picturales concernant mes écrits.
Si ce n'est Vian (il y a longtemps), je ne lis pas les auteurs que vous percevez dans mon texte.
Le côté "clivant" est par contre souvent revenu, ce depuis mes 15-16 ans… Il m'a d'abord sérieusement posé problème, puis interrogations et enfin doutes, d'autant que j'ai ce même "travers" en peinture… J'en prends désormais mon parti, puisque j'ai appris que lorsque les gens apprécient, ils apprécient vraiment. Et quand ils le disent d'une aussi jolie manière que la vôtre, c'est une superbe récompense ! Merci encore. Très bonne soirée à vous.
@Joker380
"Le Petit ami", un recueil ?
Décidément, vous dévissez complètement...
@Pierre Sansberro, je vous remercie beaucoup pour votre commentaire et les trois jolis petits cœurs offerts avec !
Je rebondis sur Léautaud également avec @Joker380 (merci pour votre retour et ces mots si délicats et vrais concernant les chats !), que je n'ai jamais lu, mais vous me donnez vraiment envie de découvrir - notamment votre dernier commentaire Joker.
@Catarina Viti, merci pour votre petit mot accompagné de vos " étranges impressions". Je pense que ce texte n'est pas forcément représentatif de ce que j'écris habituellement, puisque je suis rarement aussi littérale (j'essaye plutôt d'être littéraire). J'ai fait ce choix car je ne voulais pas (en quelque sorte) trahir Jean-Claude.
@bichet-denis, la liberté exige souvent de sacrifier en retour, un peu ou beaucoup... Je ne crois pas que Jean-Claude s'apercevait de sa farouche volonté d'indépendance, car ça lui était viscéral. Il a sacrifié en le ressentant mais sans le "savoir".
J'ai des photos de sa bicoque (la motobécane dort encore dedans) et des chats - beaucoup de Pirate, mon chouchou devenu par la force des choses ma favorite, mais aucune de Jean-Claude.
Je suis donc doublement heureuse qu'il puisse revivre dans les imaginations et projections de chacun !
Merci encore à tous pour vos lectures et vos retours,
Bien cordialement,
Vanessa
@Bérangère Patatras
Il me semble que le recueil Le Petit Ami et ses poèmes en prose témoignent, chez Léautaud, d’une sensibilité rare, où la justesse du ton et la simplicité du verbe créent une poésie de l’instant et du souvenir. Son art du fragment et sa musicalité confèrent à son écriture une dimension poétique, même si elle échappe, il est vrai, aux formes conventionnelles.
Léautaud, poète ?
Allons bon...
Bonjour Vanessa,
C'est le premier texte que je lis de vous.
Impressions étranges.
Merci pour le partage.
Bravo ! Votre Jean-Claude me semble avoir un petit quelque chose du poète Paul Léautaud qui, ermite isolé dans son humble demeure de Fontenay-aux-Roses, vouait aux chats un amour absolu, à la mesure de son goût pour l’indépendance. Il les chérissait comme des âmes libres, des compagnons silencieux peuplant son refuge d’ombres câlines. Leur élégance mystérieuse, leur dédain affectueux et leur présence discrète le consolaient du tumulte humain. À travers eux, il trouvait une forme de fidélité sans contrainte, un amour sans servitude, à l’image de son esprit rebelle.
Oui, bien sûr, on sent que c'est du vécu. J'ai habité plusieurs villages en Languedoc et il y a (avait) toujours un personnage comme ça, mi-philosophe, mi-clochard.