
Il y avait ce lac, là-bas, posé comme un secret dans la verdure brute de la Creuse. Ni grand ni petit, mais assez vaste pour disparaître à ses propres yeux. L’eau y était sombre et douce, frissonnante de silence. On disait que les brumes matinales y restaient plus longtemps qu’ailleurs, comme si elles avaient, elles aussi, oublié ce qu’elles faisaient là.
Ils étaient venus sans but. Ou plutôt si : fuir. Ce qui, à trente ans, revenait souvent à chercher un sens. Ou une peau. Ou une phrase.
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@Vanessa Michel Merci pour votre lecture et ce commentaire généreux. Damian.
@Corine Messonique Le premier tiers est déjà une histoire en soi et merci de l'avoir lue, puis commentée, et si gentiment ;-) Damian
Merci pour ces commentaires (déjà !).
@- Laurent Moussard - hâtez-vous lentement, mais n'y revenez que par plaisir.
@Louise H vous avez gagné ! C'est un jour sans fin (ou une séquence de quelques jours) qui se renouvelle et s'ajuste.
@Zoé Florent ma très chère. Je ne mérite pas tant de bienveillance après un si long silence. Mais je prends ! Et oui, gagné aussi ! C'est bien un autre que moi qui écrit la dernière version : c'est l'un des personnages, mais je ne dirai pas lequel ;-) Elle est venue à la toute fin, s'intercaler comme un cheveu sur la soupe, ce qui lui a valu son nom de Prologue, parce que, comme nous le savons tous, un cheveu sur la soupe précède toujours un discours des plus intéressants (mais que fait-il là ? A qui est-il ? C'est dégueulasse... Heureusement c'est qu'un cheveu...)