Bonjour chère LAULAULA /
J'ai accompagné Michka VI et son skipper, durant ce voyage en solitaire qui débuta le 5 juillet 1981. J'ai suivi Bernard sur les traces fantasmées de Magellan avec la complicité nécessaire pour que l'immersion soit totale.
Chaque étape du périple ouvre de belles parenthèses.
Les accueils chaleureux éloignent Bernard de sa tendance au spleen, et ses regards de marin sur les autochtones des pays visités, nous entraînent hors du temps.
Puis quand la navigation devient plus difficile, que les journées sont pénibles, que le froid gagne et que l'homme s'épuise, il reste le souvenir extraordinaire.
Malheureusement, avec l'odeur du retour, la réalité le rattrape. L'alcool le mine, Bernard se délite dans la déprime.
Il s'ensuivra un nouveau départ et l'installation en Argentine. Mais il renouvelle son enfer dans une relation toxique.
Bernard comprendra-t-il que cette éternelle fuite en avant, ne se résume pas à vouloir éternellement, partir, rester, partir, rester ?
La fin de sa vie (ou de ses vies) résume-t-elle l'âcreté de son monde impitoyable ? Rien n'est moins sûr ! Ses fantômes sont toujours présents !
Merci LAULAULA pour cette aventure relatée de votre belle plume, tantôt grave, tantôt touchante, mais jamais dans le pathos. Vous avez su naviguer avec brio au fil des pages, et j'ai quitté avec peine, l'immersion dans ce monde, où l'homme et le bateau ne sont qu'une seule et même entité.
Belle après-midi à vous. Amitiés,
Annie
Publié le 24 Mars 2024