Annie Pic

Bonjour Marine Marks / Dans une dystopie, les ouvrages qui servent un jeu mortel dont les pions sont des humains, ce n'est pas nouveau. D'une histoire à l'autre, les thèmes se croisent souvent dans leurs développements. La votre, avec trois équipes qui s'affrontent dans la cruauté et la délation, s'y rapporte. Le défi consiste à sortir son épingle du jeu. L'évolution de vos personnages est assez bien définie, seul bémol, par moments des lourdeurs s'imposent et la forme littéraire s'affaiblit. Un petit conseil, une relecture approfondie serait nécessaire afin de revoir l'orthographe, d'approfondir la concordance des temps... Annie

Bonjour Romain Werlen / Écrire un roman à la première personne comporte des risques que vous avez assez bien contournés. Le sujet est sévère et la psychologie du personnage central se définie dès les premières lignes. L'angoisse qu'essaie de refouler le narrateur est présente et gagne au fil des pages. La tension monte, “Je” (le narrateur) distille sa vision du monde, et sa voix intérieure lui révèle sa vulnérabilité. Vivre en permanence en surveillant tout en étant surveillé, le laisse dubitatif ; et quand la paranoïa le gagne et que ses pulsations augmentent, “Je” découvre une réalité qu'il aurait préféré ignorer... Romain, votre ouvrage est pertinent, toutefois, trop de questionnements et de doutes partent un peu dans tous les sens et entrainent des longueurs dans sa force narrative. Merci pour le partage, Annie

Bonjour Landrelle / J'ai apprécié le ton léger d'Emma et la description sans ambages de l'accident qui mène à la suspension de son existence. Son interrogation suscite l’hilarité autant que la réflexion profonde. J'aime sa dérision, sa façon d'introduire son appréhension dans une discussion complètement décousue. Et, quand la réflexion philosophique se révèle autour des échanges, et que lentement, sa finalité se met en place, tout s'éclaire. Bel exercice, bravo ! Annie

Dès sa naissance l'homme entame le décompte, et rythmé par le temps, sa vie passera, puis s'effacera. Sur un quai de gare, Emma fait l'expérience de son mouvement implacable. Elle réalise l'ombre permanente des horloges qui assurent à chacun la marche de son destin. L'attente semble déjà la pénétrer et l'emporter dans l'urgence de l'irréalité. Pour Emma, prendre le dernier train pourrait tout aussi bien définir son ultime voyage ! Merci pour nous donner à explorer les divers chemins des aiguilles du temps. Annie

Bonjour Marie-Amélie Laporte / Votre plume sensible et délicate décrit avec précision le climat de votre roman et de toutes ses magouilles. Sa force narrative sert le contexte et élabore avec lucidité les états d'âme de Rosalba Fernandes. Toutefois, sur la première partie, le contexte politique prend le pas sur le fond de l'intrigue, qui à mon avis, méritait plus de largesses dans l'élaboration psychologique des personnages. La deuxième partie, aborde le vif du sujet et devient pour ma part plus intéressante. À mon ressenti, cette enquête criminelle sert de prétexte à un état des lieux, d'une société en mal d'une empreinte forte émanant d'une justice sociale et sécuritaire. Amicalement, Annie