@Alexandra Casanova.
Bonjour chère Alexandra,
Toutes mes excuses d’avoir tardé à reprendre la lecture de votre ouvrage que j’avais laissé en attente par manque de temps, occupée pour déposer sur le site mon roman « l’enfant du péché ».
Je reprends le récit douloureux du parcours de votre vie que j’avais arrêté. Dès les premières lignes, on vous découvre prête à faire face à ces démons qui viennent hanter votre quotidien. La découverte de votre corps, si malmené par le refus de vous accepter, a été si poignante qu’elle m’a souvent amené des larmes.
Alors qu’en entrant dans la deuxième partie on voit poindre une lueur d’espoir par la prise de conscience de toutes ces interdictions que vous vous imposiez, vous amenant marche après marche jusqu’au fond de l’enfer. Enfin, le grand voile noir qui recouvrait votre passé vient de se déchirer et va vous permettre de raccrocher avec le quotidien.
J’imagine votre joie dans la découverte de votre corps, et du vivant qui vous entoure.
Oui, comme vous le dites avec raison : de nouveaux horizons vont s’ouvrir et vous aider à devenir la belle Alexandra, non par un miracle, mais par une lutte acharnée de tous les jours.
Tout comme vous, j’aime bien la citation de Platon : « les maux du corps sont les mots de l’âme et l’on ne peut guérir le corps sans guérir l’âme ».
Je suis et reste admirative devant vos efforts dans le sport, le yoga, les soins par une médecine naturelle, ceci nous fait baigner dans une euphorie de reconstruction sur laquelle on a envie d’écrire le mot Bravo !… Et : Fin.
Oui ! mais voilà, l’histoire continue.
Dans votre désir d’aider les autres, vous ne percevez pas votre propre souffrance. Vous arrêtez, ensuite vous tentez de nouvelles méthodes. Fatiguée et malade, vous tombez. Une fracture de l’épaule s’en suit avec une opération très difficile à cause d’une ostéoporose et d’un cœur malade, tout ceci va faire de vous une miraculée.
L’abandon de tous et de votre famille dans ce cri déchirant qui appelle à l’aide : « j’ai touché le fond, je ne me relèverai pas toute seule ».
Il est temps de vous résoudre à accepter une hospitalisation en milieu psychiatrique pour TCA. Celui-ci ressemble à une prison, le règlement y est carcéral, confinée dans 10 m2 avec un traitement composé de médicaments, de compléments alimentaires, le but étant que l’aliment ne soit pas vu comme un plaisir, mais comme un médicament. Malgré l’enfer que vous vivez, vous restez consciente que cette étape est nécessaire à votre reconstruction. Après plus de deux mois, le poids augmente. Cinq mois plus tard malgré votre état de dénutrition c’est une victoire, vous êtes prête à vous évader de ce milieu. Déterminée à affronter la maladie et à vous battre avec l’aide de vos deux filles qui croient en vous.
Alléluia ! ai-je envie de chanter, en vous voyant sortir des ténèbres de cet enfer,
vos démons et fantômes enterrés à tout jamais. Votre reprise avec de nouveaux projets me comble de joie.
Je vais terminer par cette maxime que je trouve pleine de vérité :
« La vie, ce n’est pas attendre que les orages passent, c’est d’apprendre à danser sous la pluie ».
Je conseille la lecture de cet ouvrage, dont l’histoire poignante d’une jeune femme dont la descente aux enfers va après des efforts acharnés retrouver la force de se reconstruire. Un bel exemple de courage !
Publié le 27 Septembre 2023